Première diffusion le 13 juin 2023
Le verdict des autorités de Bruxelles est tombé le 9 juin 2023, Vivendi est autorisé sous conditions à mener son OPA amicale sur le groupe Lagardère qui sera démembré, mais – injustice oblige – Arnaud Lagardère qui a ruiné son groupe aura un hochet de directeur général.
Bruxelles dit oui après un bras de fer
Sans accord de Bruxelles, pas d’intégration de Lagardère à Vivendi. Yannick Bolloré a dû faire deux concessions de taille : céder Editis qui reviendra sans doute au Tchèque Daniel Křetínský et le magazine people Gala, qui avec Paris Match aurait eu une position trop dominante sur ce segment juteux.
Changement de dimension pour Vivendi
Après intégration des pépites de Lagardère (JDD, Paris-Match, Europe 1, surtout Hachette) et le délestage des deux entités susnommées, le groupe Vivendi selon les dires de son dirigeant Yannick Bolloré, passera de 10 à 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires et de 38000 collaborateurs à plus de 65000. Ce mouvement accompagnera une internationalisation plus marquée – due essentiellement à Hachette – qui passera de 54% à 63% de l’activité.
De nouveaux défis ?
La vente d’Editis semble bien engagée, il faudra trouver un acheteur pour Gala, ce ne sera pas difficile, le titre est profitable. Il faudra ou bien développer l’activité dite de travel-retail (boutiques hors-taxe d’aéroport) ou la vendre (Bernard Arnault pourrait être intéressé). Au même moment Bolloré vend son activité portuaire en Afrique au groupe CMA-CGM, on parle de 5 milliards d’euros. De quoi engager de nouveaux rachats, par exemple un grand éditeur anglo-saxon. Comme la vie est injuste, Arnaud Lagardère qui a liquidé le groupe développé par son père, gardera un titre symbolique de directeur général. Toute honte bue.
Voir aussi : Feu sur le quartier général ! Offensive contre Bolloré