À mon extrême-centre, Thierry Breton commissaire européen. À ma droite ou à ma gauche on ne sait pas, mais partisan d’une plus grande liberté d’expression, Elon Musk que l’on ne présente plus. Au milieu le code des bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation, et le Digital Services Act, véritables instruments de censure, préventive et curative.
Vous avez dit « bonnes pratiques contre la désinformation » ?
Le premier texte date de 2018. Il contient une quarantaine d’engagements visant à « prévenir la propagation de la désinformation ». Sur la base d’un volontariat devenu obligatoire, , les géants du numérique TikTok, Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok, etc s’engagent à une coopération accrue avec les fact-checkers et à interdire de publicité les sites diffusant de fausses informations. Le texte a été renforcé par le règlement européen sur les services numériques, adopté en octobre 2022
Qui sont les fact-checkers agréés ?
Au premier rang et le plus influent sur le plan mondial, le Poynter Institute for Media Studies, installé en Floride et financé entre autres par l’Open Society de George Soros, la fondation Charles Koch, la National Endowment for Democracy (cache-sexe transparent des services américains), la fondation Bill Gates, Google, Meta, le Washington Post, CNN, la fine fleur de l’aile gauche progressiste du Parti démocrate.
En France cinq grands partenaires, tous dans l’orbite libéral libertaire des médias de grand chemin, ont un quasi monopole du partenariat :
- Les Décodeurs du Monde (financés au départ par Google)
- Check News de Libération (financés au départ par Facebook)
- L’AFP factuel
- Les Observateurs de France 24
- Fakes off de 20 Minutes
Sur le plan de la publicité les censeurs se nomment les Sleeping giants, mouvement venu des États-Unis visant à priver de revenus publicitaires les médias plus conservateurs, ce qui est arrivé au magazine Causeur récemment.
Voir aussi : Bruxelles veut légiférer pour la liberté des médias… ou le contraire
Elon Musk rue dans les brancards et Thierry Breton menace
Courant mai 2023 Elon Musk a décidé de quitter le groupe des bonnes pratiques, sur le thème de la défense d’une plus grande liberté d’expression. Il s’est fait rabrouer par Thierry Breton, soutenu – qui s’en étonnera – par notre obscur ministre délégué au numérique, un certain Jean-Noël Barrot dont l’existence était restée très discrète à ce jour. Jean-Noël tient à la censure et déclarait martialement fin mai « Twitter joue un rôle important dans le débat public, mais nous ne pouvons pas prendre le risque qu’un réseau social tel que Twitter se laisse prendre en otage par les partisans de la désinformation et que, par conséquent, notre débat public, notre démocratie soit affectés ».
Twitter leaves EU voluntary Code of Practice against disinformation.
But obligations remain. You can run but you can’t hide.
Beyond voluntary commitments, fighting disinformation will be legal obligation under #DSA as of August 25.
Our teams will be ready for enforcement.
— Thierry Breton (@ThierryBreton) May 26, 2023
La démocratie du bon Monsieur Barrot, c’est le filtre de la censure. L’Union européenne écrit la partition, les ministres nationaux jouent les chefs d’orchestre et les fact-checkers agréés sont les musiciens. Le Barrot défend son poste et tonne « si Twitter ne se conforme pas à nos règles, il sera banni, en cas de récidive, de l’Union européenne ». En vertu du Digital services Act, l’UE a donné jusqu’au 25 août à Twitter pour se conformer à ses règles.
Désinformation : “Si Twitter ne se conforme pas à nos règles, il sera bani, — en cas de récidive — de l’Union européenne”, déclare Jean-Noël Barrot, ministre délégué de la Transition numérique
Suivez le directhttps://t.co/bfqldhn1tp pic.twitter.com/N3e3MrOxLo
— franceinfo (@franceinfo) May 29, 2023
Ce à quoi Elon Musk a répondu :
Transparency builds trust … pic.twitter.com/awAHx1nGQU
— Elon Musk (@elonmusk) May 29, 2023
Nous avons publié une brochure très éclairante sur les fact-checkers, réservée à nos donateurs dès un euro.