Samedi 8 juillet 2023, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Paris, en mémoire d’Adama Traoré, jeune homme décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016. Interdite par la Préfecture de Paris, la marche a néanmoins été intégralement couverte par Franceinfo. Média public qui n’a d’ailleurs pas hésité à relayer en continu à cette occasion les discours de la gauche radicale.
Une couverture de l’évènement orientée
Aux côtés de la famille Traoré, plusieurs élus de la NUPES s’affichent comme la députée EELV Sandrine Rousseau, les députés LFI Éric Coquerel et Mathilde Panot. Des élus étaient donc bien présents malgré l’interdiction formelle de manifester décidée par la Préfecture de Paris. Ces élus ont donc décidé en toute connaissance de cause de braver ces interdits. Sandrine Rousseau s’est justifiée dans l’un de ses tweets en expliquant que « petit à petit les libertés publiques perdent du terrain (…) ne plus pouvoir manifester contre un pouvoir, c’est en accepter le discours (…) là est la pente autoritaire ».
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Le média du service (sévice ?) public France Info s’est également inscrit comme porte-parole de ces élus de gauche, sans aucun esprit de contradiction, en diffusant leurs réactions dans son « Live » et hashtag #MANIFESTATIONS_CONTRE_LES_VIOLENCES_POLICIERES » crée spécialement pour l’évènement.
Reprendre à son compte et sans aucune nuance l’expression « violences policières » peut poser un problème déontologique et éthique pour un média du service public, censé fournir une information fiable et indépendante.
Un média du service public devenu partisan ?
Bilan de cette marche interdite : la rédaction de France Info publie un article dénonçant « des violences de la part des forces de l’ordre » au travers d’une compilation de plaintes de journalistes très militants. Ce que la rédaction de France Info se garde bien de préciser explicitement. Des journalistes affirment « avoir été violemment repoussés par des policiers en couvrant ces interpellations » ou encore « s’être vu saisir leur matériel ».
Un choix éditorial qui fustige les violences policières sans le moindre procédé contradictoire = manque d’éthique de la part d’un média du service public. Qui en sera surpris ?
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