Déjà en 2014, l’Associated Press, une des principales agences de presse, se lançait avec des articles écrits par des robots, en particulier pour les nouvelles financières. Neuf ans plus tard elle annonce utiliser l’intelligence artificielle, avec quelques réserves mais pour combien de temps ?
AP en précurseur
L’intelligence artificielle générative peut générer du contenu, que celui-ci soit du texte, de l’image ou du son, ou une combinaison des trois, à la demande, sur une simple interrogation. Exemple : “IA, écris-moi un article illustré sur les émeutes des villes de l’immigration en France de juillet 2023 dans les villes de moins de cent mille habitants”. Et la gentille IA vous fournira un article illustré sur les émeutes à Nemours ou Argentan ou Riom conformément à votre demande.
AP vient d’annoncer (source : Siècle digital) que ses journalistes vont pouvoir utiliser l’IA dans certains cas.
Le journaliste peut utiliser l’IA jusqu’à un certain point
C’est une vice-présidente d’AP qui a précisé les règles :
- Le contenu fourni par l’IA ne pourra être utilisé tel quel, il sera révisé par un journaliste.
- Les images et illustrations générées par l’IA devront explicitement indiquer leur origine.
- Les fausses informations transmises par l’IA (!) devront être corrigées.
- Des informations confidentielles ou sensibles (?) fournies par l’IA seront supprimées.
Un catalogue de bonnes intentions, qui seront ou non respectées. Le mouvement d’AP vers l’utilisation de l’intelligence artificielle sera suivi à double titre. D’une part nombre de médias utilisent les dépêches de l’agence et utiliseront donc au moins partiellement et de manière indirecte l’IA, parfois à leur insu. D’autre part, l’exemple est donné par un mastodonte de l’information, les plus petits suivront, à leur rythme, mais ils suivront.
Voir aussi : Comment l’intelligence artificielle pourrait transformer les médias