La farine, le sucre, le dentifrice… et aujourd’hui le papier. Le manque de devises et la dette grandissante du Venezuela poussent le pays à limiter ses importations.
Ainsi des journaux vénézuéliens ne paraissent plus – les lecteurs se contentant du site internet – et d’autres limitent leur nombre de pages. Jusqu’alors, l’importation de papier faisait partie des priorités du pays mais la situation économique vient désormais le contraindre à des sacrifices. Désormais, l’État impose aux importateurs de présenter une attestation stipulant que les biens achetés à l’étranger ne peuvent être fournis par des entreprises nationales.
« C’est un obstacle volontaire, car tout le monde sait qu’on ne produit pas de papier dans le pays », proteste David Natera, président du groupe de presse Bloque de Prensa Venezuela. Et pour la sociologue Maryclen Stelling, le gouvernement doit « rapidement résoudre la pénurie de papier qui est un problème économique, pour éviter que ça ne prenne une teinte politique ».
De l’autre côté du continent, le président équatorien avait menacé, fin août, de lancer un référendum pour la suppression de la presse papier dans le but de préserver la forêt amazonienne…
Crédit photo : neontommy via Flickr (cc)