Le présentateur du journal de 20 heures (Tagesschau), Constantin Schreiber, a déclaré qu’à l’avenir, il ne « commenterait plus rien qui ait un lien, même le plus lointain, avec l’islam ». Il a déclaré à Die Zeit (hebdomadaire d’information et d’analyse politique à couverture nationale, n.d.t.) : « Je n’écrirai plus aucun livre à ce sujet, je refuse les demandes de participation à des émissions – c’est fini. »
Agressions et discussions toxiques à répétition
Comme nous l’avions relaté, des étudiants d’extrême gauche ont agressé Schreiber à l’université de Jena le 29 août 2023. Ainsi que le montre une vidéo, un inconnu l’a alors frappé au visage avec un gâteau pendant que d’autres l’agressaient verbalement. Mais ce n’est pas tout : Schreiber se plaint de la pression croissante exercée sur lui au fil des années : « Je ne m’attendais pas à être un jour entraîné dans des discussions si toxiques qu’elles débordent dans la vie quotidienne. »
Manque de solidarité
Schreiber, qui parle couramment l’arabe et qui est considéré comme un expert de l’islam, déplore le manque d’« une déclaration claire de solidarité de la part des organisateurs ». Une représentante de l’université lui a dit avoir été informée au sujet des intentions des émeutiers concernant sa conférence. Selon lui, son cours sur l’islam et les médias serait également visé.
Le journaliste critique aussi que les sujets sensibles deviennent de plus en plus tabous : « Il y a bien sûr le débat sur l’islam mais encore sur le climat et sur les problèmes liés aux migrations de population. Une frilosité certaine est très perceptible, générée par la peur de se laisser entraîner dans quelque chose qui pourrait être très désagréable. »
De plus en plus d’étudiants dans les écoles de journalisme ne veulent pas travailler devant la caméra, expliquant « qu’ils préféreraient se retirer parce qu’ils ne peuvent pas supporter les risques. »
Source : Junge Freheit, 14/09/2023. Traduction : AC