Alors que son voisin géographique et appartenant au même groupe, Le Dauphiné libéré est en difficulté avec 4M€ de pertes au premier semestre 2023, Le Progrès de Lyon jusqu’ici profitable va sans doute se retrouver dans le rouge.
Le groupe EBRA va de mal en pis
Le Progrès appartient au groupe EBRA Crédit Mutuel qui possède une dizaine de titres dans la région nord-est. Le groupe vient de recapitaliser certains titres pendant l’été 2023 à hauteur d’au moins 300M€ (certains annoncent plus de 450M€) et un bon milliard investi depuis que le Crédit Mutuel a racheté en 2006 les titres au groupe Dassault.
Le Progrès a son tour…
Parmi la manne bancaire de l’été, Le Progrès a reçu 20M€, ce n’est pas rien, ce ne sera peut-être pas suffisant. Alors que l’excédent brut d’exploitation était positif en 2022, il sera négatif en 2023 et (source La Lettre) les prévisions 2024 sont autour de 4 ou 5M€ de pertes. On peut supposer qu’une partie des 20M€ estivaux ont permis de régler quelques dettes. Si les pertes 2023 et 2024 cumulées sont de 10M€ c’est déjà la moitié de la subvention de la maison mère qui se voit dévorée.
Résultat : gel général des embauches, compression des coûts, arrêt ou ralentissement de certains investissements (vidéo), abandon de suppléments, prévisible augmentation du prix de ventes. Pour le moment aucun licenciement n’a été annoncé, contrairement à d’autres titres de la presse quotidienne régionale comme Le Midi Libre où 45 suppressions de postes sont en cours.
Nota bene : Claude Chollet, directeur de la publication de l’Ojim est attaqué par Le Progrès et un de ses journalistes Amjad Allouchi, plainte en cours. L’article ci-dessus n’a aucun rapport avec cette plainte burlesque. Les détails la concernant ci-après : Pour Claude Chollet et l’Ojim, un procès chasse l’autre.