Mardi 1er octobre, Le Monde publiait en Une de son journal un dessin de Plantu représentant, en parallèle, un islamiste interdisant à sa fille voilée d’aller à l’école et un syndicaliste interdisant à une employée de travailler le dimanche.
Le dessin avait suscité de vives réactions, en interne comme en dehors du journal. Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, avait qualifié dans la foulée le dessin de Plantu d’ « indécent », d’ « antirépublicain » et de déshonorant. « Le parallèle que fait le dessin de Plantu entre la CGT et la face la plus violente d’un extrémisme politique liberticide ne relève pas de ce registre-là », avait-il ajouté. La CGT avait d’ailleurs demandé un droit de réponse au journal du soir, qui l’avait refusé, jugeant la demande irrecevable.
Cité par le médiateur du Monde, Plantu a estimé qu’ « exagérer le trait fait partie du travail du caricaturiste, en lisant les réactions de certains lecteurs, je me dis que j’ai rempli le contrat ». De son côté, la directrice du quotidien, Nathalie Nougayrède a estimé que la publication des caricatures « relèv[ait] d’un principe que nous entendons défendre avec vigueur, l’indépendance éditoriale absolue ».
À noter que chaque matin, la direction reçoit 5 ou 6 dessins de Plantu et en choisit un. Celle-ci a donc sélectionné celui-ci en pleine conscience et il est donc logique qu’elle l’assume aujourd’hui.
Crédit photo © Plantu / Le Monde