Le Tagesspiegel utilisait depuis deux ans le langage inclusif. Ce qui n’a pas du tout plu à son lectorat de gauche libérale. Afin de sauver le journal, la rédaction fait marche arrière.
L’imprimé seul concerné pour respecter la langue
Le quotidien berlinois revient à la langue allemande traditionnelle. Désormais, plus de forme inclusive dans son édition imprimée. Auparavant, « militant*-e‑s » , par exemple, qualifiait les extrémistes du climat de la dernière génération.
C’est fini. Le journal, qui, comme l’hebdomadaire Die Zeit, est publié par le groupe Holtzbrinck (maison d’édition allemande classée parmi les dix plus grands groupes éditoriaux mondiaux en 2010, n.d.t.), a été contraint de changer de cap — mais uniquement pour l’édition imprimée, comme le rapporte le journal Bild. En ligne, rien n’est modifié.
Le Tagesspiegel s’incline devant les protestations des lecteurs
Le journal a donc informé ses collaborateurs de cette décision par une circulaire, le langage inclusif étant considéré comme l’une des principales raisons des plaintes et annulations d’abonnement.
Voir aussi : Monde libéral-libertaire : Netflix et Disney trébuchent
Les employés du Tagesspiegel étaient autorisés à écrire comme ils le souhaitaient selon l’idée que : « aujourd’hui, beaucoup de gens ne se sentent plus concernés par le masculin générique ». Mais le lectorat du journal, traditionnellement libéral de gauche, s’est révolté.
Autre raison avancée par l’équipe éditoriale est le manque d’intelligibilité de la forme inclusive.
Source : Junge Freiheit, 28/11/2023. Traduction : AC
NB : Le Tagesspiegel comptait en 2023 87 500 abonnés.