Une information qui affole la presse ces jours-ci : la contrefaçon de médicaments devient très inquiétante, selon les conclusions d’un rapport de l’IRACM (Institute for Research against Counterfeit Medicine (Institut de Recherche contre les médicaments contrefaits) paru le 25 septembre dernier.
Mais en France, les cas de dégâts, avérés et cités dans ce rapport, ont été causés par des médicaments vendus sur internet ou dans des pharmacies illégales, et seuls quarante de ces cas ont été transmis à l’Afssaps de 2001 à 2008 ! Nous ne sommes donc pas devant un cas de santé publique préoccupant. Pourquoi les médias ont-ils autant relayé l’information ?
Prenons l’exemple du Monde qui dans son édition du 26 septembre, développe la question de l’activité lucrative de ces contrefaçons. L’article commence par le récit de la découverte de boites contrefaites d’Aspégic, la « célèbre marque d’aspirine du laboratoire français Sanofi » avant d’enchaîner sur le rapport de l’IRACM qui pointe les bénéfices financiers énormes de ceux qui vendent de faux médicaments…
Le sujet serait-il le manque à gagner financier des laboratoires pharmaceutiques, plutôt que les problèmes de santé causé par ces médicaments ? Car la presse a soigneusement tu (ou n’a pas cherché ?) cette information : c’est le laboratoire pharmaceutique Sanofi qui a fondé l’IRACM en octobre 2010…
Voir aussi : Des médias tunisiens reprennent
une fausse info du Gorafi
Crédit photo : capture d’écran site iracm.com