Le premier débat des élections européennes organisé le 14 mars par la chaîne Public Sénat et le premier groupe de presse régional EBRA (Est Bourgogne Rhône Alpes) a été marqué par l’absence remarquée du favori, Jordan Bardella. À la « Tribune du dimanche », le candidat du Rassemblement national a justifié cette absence par cette remarque lapidaire « soyons sérieux, et pourquoi pas Coquelicot TV ? »
Première diffusion le 22 mars 2024
L’OJIM prend ses quartiers d’été : du dimanche 28 juillet au dimanche 25 août nous republions les articles les plus significatifs du premier semestre.
EBRA, neuf quotidiens pour Emmanuel Macron
Dans en moindre mesure, la co-organisation par EBRA (Est Bourgogne Rhône Alpes), détenu par le Crédit mutuel Alliance fédérale, et propriétaire de neuf quotidiens — dont L’Alsace, Le Bien public, Le Dauphiné libéré, Dernières Nouvelles d’Alsace, L’Est républicain, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès, Le Républicain lorrain et Vosges Matin, a du jouer dans ce refus. Outre le fait que le président ce groupe de presse ait appelé à voter Emmanuel Macron en 2022 face à Marine le Pen, les quotidiens du groupe sont en roue libre pour attaquer le Rassemblement national ou les thématiques qui lui sont chères comme la lutte contre l’immigration clandestine.
Premier exemple, avec cet article diffusé dans les quotidiens du groupe EBRA (Le Dauphiné libéré, Le Progrès, L’Alsace, Le Journal de Saône-et-Loire) le dimanche 10 mars 2024, soit le jour du lancement officiel de la campagne du Rassemblement national pour les élections européennes de juin prochain. Le parti de Marine le Pen est tout simplement assimilé à un mouvement « néofasciste » et « néonazi. »
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Deuxième exemple, concernant la lutte contre l’immigration clandestine cette fois-ci. Dans un article du Progrès, « Vingt-neuf ressortissants étrangers en situation irrégulière expulsés », le journaliste assimile ce renvoi de clandestin à « 120 déportations » ! Après quelques heures, ce terme a disparu et a été remplacé en catimini par « expulsion » dans l’article en ligne, mais l’article papier et le premier article numérique (voir photo) contenaient bien le mot « déportation.»
Il y a fort à parier que les quotidiens du groupe EBRA sortent l’artillerie lourde afin de tirer à boulets rouges sur le Rassemblement national jusqu’aux élections européennes. D’ailleurs, les mêmes les plus jeunes sont mis à contribution comme dans cette publication Le journal des Enfants (JDE), l’un des journaux du groupe EBRA, où l’on trouve cette définition du Front républicain.
« C’est une union entre plusieurs partis politiques pour faire barrage aux idées de l’extrême droite et au parti du Rassemblement national (RN), dirigé par Marine Le Pen. Celles-ci veulent donner la priorité à ceux que le RN considère comme français. Pour ceux qui forment le front républicain, le RN représente un danger pour la République et ses valeurs (liberté, égalité, fraternité). C’est pourquoi ils avaient appelé à voter contre Marine Le Pen. » CQFD.