BlueSky et Mastodon ne semblent pas près de remplacer X.
Mastodon, pas un mastodonte
Le mastodonte est un mammifère fossile proche de l’éléphant. Dans le langage courant c’est devenu un nom définissant une personne corpulente ou un véhicule volumineux. Quand le réseau Mastodon a été créé en 2016, par un jeune développeur allemand Eugen Rochko, il voulait sans doute atteindre la taille d’un éléphant, au moins un petit.
Sans but lucratif, on peut y publier des posts ou des « toots » atteignant 500 caractères avec la possibilité d’adjoindre des images ou des vidéos. L’entreprise dit ne pas recueillir de données d’utilisateurs. Lors des polémiques qui ont suivi le rachat de Twitter par Musk, Mastodon a vu une certaine affluence de nouveaux utilisateurs, notamment de gauche, portant le nombre de ceux-ci à un peu plus de deux millions. De virulentes critiques à l’égard de Mastodon et de ses utilisateurs n’ont d’ailleurs pas tardé, en provenance du camp conservateur américain. Début 2024 Mastodon compte à peine un million d’utilisateurs actifs, une poussière.
Bluesky, le ciel se couvre
C’est Jack Dorsey, l’ancien PDG libéral libertaire et censeur de Donald Trump qui avait imaginé en 2019 un réseau social décentralisé joliment appelé Bluesky, un coin de ciel bleu numérique. L’entreprise avait été financée par Twitter jusqu’à son rachat par Musk en 2022.
Lancé officiellement début 2023 Bluesky n’enregistre à fin avril 2024 qu’un peu plus de 1,4 millions d’utilisateurs réguliers contre plus de 170 millions pour X, un rapport de 1 à 120. Jack Dorsey a d’ailleurs fermé son compte et quitté le conseil d’administration de l’entreprise. Un nuage de plus dans le ciel pas si bleu de Bluesky.
Voir aussi : Jack Dorsey, le bal des faux culs