Nous avions saisi le 6 mars 2024 l’ARCOM sur l’absence de pluralisme du service public de l’audio-visuel. Nous faisons le point sur la procédure.
RSF fait saisir l’ARCOM par le Conseil d’État, l’OJIM saisit l’ARCOM
Revenons en arrière, RSF, devenu police du journalisme, saisit le Conseil d’État avec un rapport tendancieux pour que le Conseil saisisse à son tour l’ARCOM (autorité de tutelle des médias) sur une « absence de pluralisme sur les émissions de CNews » Bien entendu rien sur la coloration massivement libérale libertaire des autres chaînes de radio et de télévision.
C’est dans ce cadre que Claude Chollet, Président de l’Observatoire du journalisme (OJIM), a saisi le Président de l’ARCOM, Roch-Olivier Maistre, pour lui demander « de faire respecter effectivement le pluralisme des courants de pensée et d’opinion parmi les invités politiques comme parmi les invités non politiques, les chroniqueurs et les animateurs au sein des media régulés suivants : France 2, France 3, France 4, France 5 France info, France Inter, France Culture, Arte, M6, TF1, TMC, BFM, RMC et RTL ».
Alors qu’approchent les élections européennes, l’OJIM demande au Président de l’ARCOM de « mettre en œuvre votre pouvoir de contrôle des éditeurs de service de télévision et de radio précités en les mettant en demeure de modifier la liste de leurs animateurs, chroniqueurs et invités autres que les personnalités politiques de façon que les divers courants de pensée et d’opinion disposent d’un temps de parole proportionnel à leur poids dans la société française ».
Réponse de l’ARCOM : aucune, rien, nada, niente, nothing.
L’OJIM saisit le Conseil d’État
Nous avons saisi le Conseil d’État par une requête enregistrée le 28 mai pour enjoindre à l’ARCOM d’examiner notre demande. Le Conseil nous a répondu le 30 mai ne jugeant pas sur le fond mais estimant que « l’inaction de l’Arcom… ne justifie pas de l’urgence d’une action de celle-ci ». Autrement dit, on verra plus tard ou même jamais. La période électorale des élections européennes n’était pas favorable à une nouvelle saisine. La période des élections législatives n’est pas non plus la meilleure pour l’entreprendre. Nous allons donc redéposer une saisine le 8 juillet. Nous ne lâchons pas l’affaire, à suivre.
PS : Rappelons que le RN, par la voix de Sébastien Chenu, s’est déclaré en faveur de la privatisation des médias du service public.