Copain-copain, coquin-coquin, ça rime et c’est un octosyllabe. La campagne des élections législatives a vu le retour de flamme entre Attal/Macron et Tondelier/Mélenchon. Copains ou coquins ? Ou les deux ? Chacun répondra selon sa sensibilité. Mais dans les médias, le copinage coquin est la règle, comme le prouve le projet de la « Maison des médias libres » à Paris.
Un vieux projet gauchiste de 2018
C’est un vieux projet dont nous vous parlions déjà en 2018 : la transformation d’un ancien transformateur électrique en bâtiment sur plus de 6000m2 dans le XIème arrondissement de Paris devait accueillir une « maison des médias » pouvant loger 60 rédactions Un projet porté par Médiapart et financé par le millionnaire progressiste Olivier Legrain. Le projet fera flop, le bâtiment sera repris par un groupe immobilier.
Voir aussi : Maison des médias à Paris : Médiapart et Olivier Legrain jouent et perdent
Le projet rebondit en 2021
Finalement la mairie a attribué l’immeuble convoité à un projet musical et l’affaire est tombée à l’eau. Elle rebondit (source Lettre A) avec un nouvel avatar mené début 2021 par Agnès Rousseaux, responsable de Bastamag et de Politis. Toujours avec le soutien financier d’Olivier Legrain (qui est déjà derrière Bastamag et Politis) qui envisage d’acheter et rénover un immeuble dans le quartier de Barbés (Paris 18ème). Avec plus ou moins les mêmes participants moins Médiapart. Le projet devait être achevé en 2025, une date trop lointaine pour le média d’Edwy Plenel à l’étroit dans ses locaux de la Bastille qui déménagera entretemps.
Le projet Barbès appuyé par le Conseil de Paris en 2024
Mardi 25 juin 2024, le Conseil de Paris votait (à l’unanimité donc si on comprend bien avec l’appui des représentants LR) la vente d’un immeuble 70 boulevard Barbès. L’acheteur sera de nouveau le millionnaire Olivier Legrain et la foncière Belleville qui réunit divers lieux gauchistes ou libéraux libertaires à visée sociale.
De 25 à 30M€ pour un confort quatre étoiles
Rien ne sera trop beau pour Politis, le journal qui exploite les clandestins, Bastamag, Regards, Blast, Les jours, Alternatives économiques, Hors-série, peut-être Médiapart, d’autres sans doute, la fine fleur des médias progressistes. Trois étages de bureaux, salles de conférence, café-librairie ouvert au public, studios de radio et de télévision. Le tout pour sans rire « contribuer à la défense de la presse et du pluralisme dans les médias ».
Résumons : Libération est à la fois subventionné par l’État et Daniel Křetínský, les petits médias gauchistes sont financés par le bon vouloir d’Olivier Legrain et de la mairie de Paris. Et l’OJIM ? Et bien nous sommes financés par nos seuls lecteurs, cela porte un joli nom : l’indépendance.
Voir aussi : Le rédacteur en chef de Politis mêlé à un trafic avec les clandestins
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