Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
J.D. Vance : le colistier dans le collimateur, la presse appuie sur la détente

26 juillet 2024

Temps de lecture : 4 minutes
Accueil | Veille médias | J.D. Vance : le colistier dans le collimateur, la presse appuie sur la détente

J.D. Vance : le colistier dans le collimateur, la presse appuie sur la détente

Temps de lecture : 4 minutes

Au lendemain de l’attentat qui le visait — dont cet article de l’OJIM analyse les ressorts — Donald Trump a annoncé à l’occasion de la convention républicaine à Milwaukee, le nom de son vice-président : James David Vance, sénateur de l’Ohio et figure pour certains aussi “controversée” que le leader du Parti républicain.

Trump en toge d’empereur romain repu

Mar­di 16 juil­let 2024, à Mil­wau­kee, Nik­ki Haley et Ron DeSan­tis ont prêté allégeance au vain­queur des pri­maires du GOB. Dans un arti­cle, Le Monde décrit la scène :

« au cours d’une soirée élec­trique, ils ont prêté allégeance au même homme dont ils avaient cri­tiqué le bilan, la per­son­nal­ité, les excès. »

Tout s’organise pour les prési­den­tielles de novem­bre autour du pop­u­laire can­di­dat Trump Le gou­verneur de Floride et l’ancienne ambas­sadrice à l’ONU :

« le gou­verneur de Floride et l’ancienne ambas­sadrice à l’ONU, tous deux défaits et mal­menés par Don­ald Trump pen­dant les pri­maires, ont plié le genou devant lui, assis en tri­bune tel un empereur romain silen­cieux, repu de com­pli­ments » explique Le Monde.

Défense de l’homme blanc

Ce fut égale­ment l’occasion  d’adouber le jeune séna­teur en tant que col­isti­er. Cette déci­sion relève d’un choix stratégique et révèle d’ores et déjà les ori­en­ta­tions de la cam­pagne d’un Don­ald Trump plus intense que jamais. Tou­jours pour Le Monde, ce « n’est pas une rup­ture, ni l’aube d’une ère nou­velle. Il s’agit d’un retour aux sources du trump­isme : la défense de l’homme blanc non diplômé, tour­men­té par la désin­dus­tri­al­i­sa­tion, débous­solé par ce qu’il perçoit comme une société trop per­mis­sive ». Cet événe­ment est l’occasion idéale pour Le Monde, qui dédie un arti­cle à la biogra­phie du col­isti­er de Don­ald Trump. Décrit comme « ancien mil­i­taire, avo­cat de for­ma­tion », le séna­teur de l’Ohio serait, en cas de l’élection de Trump, « l’un des plus jeunes vice-prési­dents de l’histoire améri­caine » avec 39 ans.

Vance ou le rêve américain

Le roman auto­bi­ographique de J.D. Vance, Hill­bil­ly Ele­gy. A Mem­oir of a Fam­i­ly and Cul­ture in Cri­sis (Harp­er), per­met de saisir un peu mieux le pro­fil de l’homme poli­tique à tra­vers son his­toire per­son­nelle. Décrit comme « un best-sell­er ven­du aux États-Unis à plus d’un mil­lion d’exemplaires sur cette Amérique déclassée qui a par­ticipé à la vic­toire élec­torale de Don­ald Trump » par Con­tre­points, le per­son­nage qui incar­ne le rêve améri­cain et fait « men­tir les prob­a­bil­ités » a égale­ment vu son livre adap­té dans un film éponyme pour la plate­forme Net­flix. Hagiographique, le film reprend le par­cours dif­fi­cile d’un homme courageux, tirail­lé entre sa famille et son avenir pro­fes­sion­nel. Pour le mag­a­zine, les mem­bres des « com­mu­nautés sin­istrées par le chô­mage, la pau­vreté et la fin du rêve améri­cain » peu­vent « davan­tage s’identifier à ce dernier qu’à un Barack Oba­ma ou une Hillary Clin­ton » con­sid­érés comme plus privilégiés.

L’Huma inquiète des divisions

Dans les lignes de L’Humanité, on peut trou­ver des analy­ses plus hos­tiles au séna­teur : « Don­ald Trump a manié le chaud et le froid à l’ouverture de la con­ven­tion répub­li­caine » en appelant « à la con­corde » et en choi­sis­sant « un col­isti­er qui attise les divi­sions ». Il est cer­tain que beau­coup n’ont pas oublié les opin­ions de Vance avant son revire­ment, qui n’avait pas hésité à qual­i­fi­er Trump « de “con­nard cynique” ou de “Hitler améri­cain” en rai­son de son exploita­tion de l’anxiété des “petits blancs”  » comme le rap­pelle Libéra­tion.

Des sous de la technosphère pour les républicains

Le camp répub­li­cain a reçu une très bonne nou­velle pour ses deux can­di­dats : « Elon Musk et Peter Thiel met­tent leurs for­tunes et leurs réseaux au ser­vice de Don­ald Trump et de J. D. Vance ». « Elon Musk va ain­si financer la cam­pagne de ce dernier à hau­teur de 45 mil­lions de dol­lars (41,3 mil­lions d’euros) par mois, soit env­i­ron 180 mil­lions de dol­lars d’ici à la prési­den­tielle de novem­bre. » La course prési­den­tielle con­tre Kamala Har­ris est bien lancée, nous y revien­drons en septembre.

Voir aus­si : Atten­tat con­tre Trump : Libéra­tion et Le Figaro sur la même ligne

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés