Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
StreetPress, les « poucaves » et l’agression contre les auteurs de Transmania

21 octobre 2024

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | StreetPress, les « poucaves » et l’agression contre les auteurs de Transmania

StreetPress, les « poucaves » et l’agression contre les auteurs de Transmania

Temps de lecture : 3 minutes

Le 5 octobre 2024, Marguerite Stern et Dora Moutot auteurs du livre Transmania (éditions Magnus) dédicaçaient leur livre sur une péniche à Paris. Des groupes « antifas et transexuels » ont essayé d’empêcher par la force cette dédicace, les forces de l’ordre sont intervenues et 63 gardes à vue s’en sont suivies. Le média de délation StreetPress s’était ému en voulant innocenter les interpellés et soulignant leur non- violence. S’attirant un amusant retour de bâton des organisateurs qui revendiquent au contraire l’action ultra violente.

Trans ultra violence (sic)

Dans un com­mu­niqué « Trans ultra vio­lence » pub­lié sur le site d’ultra-gauche, paris-luttes.info, des mil­i­tants tran­sex­uels et antifas revi­en­nent sur « l’action ini­tiée par lAG Antifa Paname pour ten­ter d’inter­rompre la journée de dédi­caces de Stern et Moutot [auteurs du livre Trans­ma­nia : Enquête sur les dérives de l’idéolo­gie trans­genre] et de tous leurs amis fas­cistes » le 5 octo­bre dernier à Paris.

Out­re le fait de revendi­quer la vio­lence (« cer­taines d’entre nous préfèrent les mortiers et les télescos » ou « cer­taines d’entre nous auraient coulé la péniche et tous ses fafs avec si nous en avions eu l’occa­sion. Cer­taines d’entre nous avaient bien la volon­té den découdre ») le texte s’en prend à toute la galax­ie « LGBTI+ — et notam­ment leurs com­posantes inno­cen­tistes » coupable à leurs yeux de ne pas avoir soutenu les 63 mil­i­tants arrêtés et emmenés en garde à vue. Une per­son­ne de cette mou­vance d’ultra-gauche est d’ailleurs en déten­tion pro­vi­soire depuis cette attaque avortée.

StreetPress poucaves

Le plus éton­nant dans ce com­mu­niqué, c’est que les mil­i­tants antifas et tran­sex­uels revendi­quant l’action vio­lente pour éradi­quer les fas­cistes, accusent Street­Press d’être des « pou­caves  [déla­teurs en argot] jour­nal­is­tiques » pour avoir écrit un arti­cle « inno­cen­tiste » sur les arrestations !

En clair, le com­mu­niqué dénonce une fake news de Street­Press. Dans l’article, les mil­i­tants armés et cagoules sont repeints comme :

« On est une bande de trans et de bisounours queers. Il était clair que si ça par­tait en bagarre avec les fafs, on se met­tait en boule par terre et on pleu­rait quoi. »

Pas de bisounours chez les antifas

De quoi faire hurler de rage les auteurs du com­mu­niqué, « nous sen­tons évidem­ment insultées par le ridicule de ce dernier point : appel à l’insur­rec­tion il y avait, et il y aura tou­jours. Peu importe les dis­so­ci­a­tions, l’absence sup­posée de dégra­da­tion ou de vio­lence n’est pas jus­ti­fiée par une absence de désir de faire advenir l’un comme l’autre, mais bien par l’inter­cep­tion pré­coce par les keufs. Que les bisounours se tien­nent sages si iels le veu­lent, cer­taines d’entre nous auraient coulé la péniche et tous ses fafs avec si nous en avions eu l’occa­sion. Que les jour­naleux de Street­press gar­dent leurs tor­chons pour eux, cer­taines d’entre nous avaient bien la volon­té den découdre. »

Quand la vérité sort de la bouche des mil­i­tants antifas tran­sex­uels, il faut savoir l’écouter.

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés