C’est la valse des millions au quotidien Le Parisien de Bernard Arnault, la valse des subventions (voir notre infographie infra) et surtout la valse des pertes abyssales qui s’accumulent.
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34 + 34 + 68 (ou un peu plus)
Selon La Lettre, le quotidien présenterait 34M€ de pertes en 2024 et sans doute au moins autant en 2025. Depuis son rachat en 2015, Bernard Arnault a mis déjà deux fois les mains à la poche. Une poche bien garnie certes, mais remettre au pot 83M€ en 2018 puis de nouveau 65M€ en 2022 et un petit quelque chose en 2025 a de quoi inquiéter, même un groupe très profitable comme LVMH.
Baisse des ventes, des revenus et craintes pour l’emploi
Alors que la version papier voit ses ventes baisser inexorablement de 5% par an, la progression du numérique ne compense pas la perte de chiffre d’affaires de la vente au numéro, ni la baisse de la publicité. Pierre Louette, PDG du groupe, a déjà annoncé qu’il n’excluait aucune mesure pour réduire le déficit : baisse de la pagination, remise en cause d’avantages sociaux, voire plan de départs.
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Les incertitudes politiques et économiques ne facilitent pas les choses dans un environnement incertain. La rédaction ne voit pas venir les mesures d’économies d’un bon œil et s’arcboute sur les avantages acquis, exigeant « le maintien des emplois, des conditions de travail, des salaires et des congés ». La mention des congés est assez savoureuse quand on connaît les conditions très favorables du secteur de la presse dans ce domaine, en particulier mais pas seulement pour les journalistes.
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