Le 19 novembre 2024, la Commission européenne annonçait infliger une amende de 798 millions d’euros à Meta. En cause : l’enfreinte par le groupe de règles de concurrence.
Un peu de publicité
Meta aurait enfreint les règles de concurrence, en reliant le service d’annonces publicitaires en ligne (Facebook Marketplace) directement à son réseau social Facebook : le 19 novembre 2024, la Commission Européenne annonçait infliger au groupe Meta, propriétaire de Facebook, une amende de 798 millions d’euros. D’un montant élevé, cette peine constitue, derrière des amendes infligées au groupe Alphabet (Google, 8 milliards d’euros d’amende), Apple, Intel, l’une des plus importantes prononcées par l’Union européenne pour pratiques anticoncurrentielles.
Conditions commerciales déloyales
Pour la Commission, le constat est sans appel : l’entreprise aurait ainsi imposé des « conditions commerciales déloyales » à des fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne.
Selon le groupe Meta, Bruxelles aurait émis une « décision [qui] ignore[rait] les réalités du marché européen florissant des services de petites annonces en ligne et protège[rait] les grandes entreprises établies de l’arrivée d’un nouveau concurrent ».
À l’inverse, le commissaire européen à la Concurrence, Margrethe Vestager, a souligné que le groupe aurait « cherché à conférer à son service Facebook Marketplace des avantages que d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne ne pouvaient égaler ». Le commissaire a dénoncé l’illégalité de cette pratique et appelé Meta à « mettre un terme à ce comportement ».
Facebook Marketplace en cause
Selon la Commission, l’exposition automatique des utilisateurs de Facebook à Facebook Marketplace, « qu’ils le souhaitent ou non », soulève une distorsion de concurrence. Pour le groupe Meta, le choix d’utiliser ou non Marketplace relève de la souveraine décision des utilisateurs ; il assure également « ne pas utiliser les données des annonceurs » pour leur faire concurrence.
Pour l’heure, Meta a assuré faire appel de cette décision, en soulignant que la Commission européenne « n’avait trouvé aucune preuve de préjudice » affectant ses concurrents. Si cet appel pourrait faire traîner l’affaire, il n’empêchera pas le paiement de l’amende.
Une riposte de Meta ?
Le groupe proposera-t-il, comme il l’avait fait début juillet en dénonçant l’irrespect des règles d’utilisation des données personnelles dans l’UE pour la publicité ciblée, aux utilisateurs de Facebook et Instagram de souscrire un abonnement payant pour éviter de tomber sous le coup de la loi ? Un tel agissement irait à l’encontre des préconisations de la Commission européenne, qui avait jugé que l’obligation de consentir à livrer ses données pour conserver une utilisation gratuite constituait une infraction au règlement sur les services numériques, mis en application en mars dernier.
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