Ex-connétable de Bretagne, ancien empereur d’Ouest-France, pape de la P.Q.R.
« FRH ? Un journaliste qui se méfie des journalistes, un démocrate autocrate, un bourgeois qui déteste l’argent, un catholique sans états d’âme, un timide aussi chaleureux qu’ombrageux. Un baron de province qui a fait mordre la poussière aux Amaury ou aux Hersant, ces princes parisiens de la presse qui avaient osé le défier », L’Express, « François-Régis Hutin, 50 ans de Ouest-France », 6 février 2010.
François-Régis Hutin a été à la tête du premier quotidien français avec une diffusion journalière s’élevant à 750 000 exemplaires, à la tête d’un groupe de presse rayonnant sur trois régions et douze départements avec 53 éditions locales. Tout en paradoxe, ce patron de presse, se revendiquant chrétien et humaniste, passé par les séminaires de la Mission de France d’où sortiront les premiers prêtres ouvriers, a régné sans partage sur un empire de presse placé en situation quasi-monopolistique sur le grand Ouest. Il s’est éteint le 10 décembre 2017 à Rennes.
Formation
François-Régis Hutin est né en juin 1929 à Rennes. Deuxième des cinq enfants de Paul Hutin-Desgrées, il est le petit-fils d’Emmanuel Desgrées du Loû, commissaire de la Marine à Vannes, puis avocat à Rennes, cofondateur avec l’abbé Trochu, vicaire à Vitré, de L’Ouest-Éclair en 1899, avec pour vocation de rallier les catholiques à la République. Le père de François-Régis Hutin, Paul Hutin (1888–1975), est fils d’un modeste commerçant lorrain. Ancien combattant de la « Grande Guerre », Paul Hutin sera engagé volontaire dans le bataillon de chasseurs d’Emile Driant, plus connu sous le pseudonyme de « capitaine Danrit ». Blessé à Verdun, médaillé militaire, croix de guerre, six fois cité, il entamera après 1918 une carrière politique marquée très à droite, proche de Solidarité française, candidat « antiparlementaire » lors d’une législative partielle à Verdun (où il sera battu). Son frère sera responsable local des Jeunesses patriotes, puis des Croix de Feu. Paul Hutin épouse en 1926 la fille d’Emmanuel Desgrées du Loû. Il entre à l’Ouest Éclair en 1930 dont il devient le secrétaire général. Il démissionne du journal en 1940, tentant sans succès de rejoindre Londres. Sans être réellement engagé dans la Résistance durant l’occupation, Paul Hutin n’en est pas moins inquiété par les autorités allemandes et incarcéré en 1943 pour propagande gaulliste. Après guerre, Paul Hutin, devenu Hutin-Desgrées, fondera Ouest-France sur les décombres de l’Ouest-Éclair et sera député MRP du Morbihan de 1946 à 1956.
A l’adolescence, François-Régis Hutin, d’abord tenté par la voie religieuse, entre au séminaire de la Mission de France à Lisieux en 1949 où il passe deux années. La Mission de France constitue une expérience innovante, précurseur du mouvement des prêtres ouvriers, voulant développer un christianisme social en phase avec la société et particulièrement parmi les catégories sociales populaires qui s’en sont éloignés. Mais la dimension progressiste du séminaire est mal perçue par le Vatican qui interdit le mouvement des prêtres ouvriers et rappelle sèchement à l’ordre la Mission de France. François-Régis Hutin quitte alors le séminaire et fait son service militaire dans les commandos coloniaux parachutistes et entame une carrière dans la marine marchande. Il embarque sur le Pei-ho des messageries maritimes et part pour l’Australie et l’Extrême-Orient. Puis, après une année de philosophie au séminaire universitaire de Lyon, il embarque sur le navire « Ville du Havre » de la nouvelle compagnie Havrez Péninsulaire comme garçon d’office et navigue vers Madagascar et l’Océan indien, etc. À son retour, il s’inscrit à la Sorbonne à Paris, où il obtient ses certificats de sociologie, histoire économique, géographie économique, puis à l’université de Poitiers où il obtient le certificat de psychologie sociale, tout en réalisant des enquêtes sociologiques pour la C.O.F.R.O.R et Économie Humaniste.
Parcours professionnel
Celui que l’on surnommera « FRH » entre à Ouest-France comme journaliste stagiaire en 1961. Il en gravit les échelons à la vitesse de l’éclair, devenant directeur général en 1965, sous la présidence de Louis Estrangin. Il peine en revanche à s’imposer à la tête du journal à la suite de son père. Le quotidien est alors l’objet d’une violente guerre de succession qui oppose à partir de 1965 les deux branches de la famille, les Hutin et les Desgrées du Loû. Cette dure bataille pour prendre en main le journal est finalement remportée en 1970 par les Hutin, avec à leur tête les deux fils, l’aîné, François-Xavier et François-Régis (qui a l’ascendant sur son frère). FRH est nommé PDG de Ouest-France en 1984, qu’il mène de manière autoritaire et exclusive, rencontrant en entretien chaque journaliste nouvellement recruté et contrôlant quotidiennement chaque édition locale du quotidien régional.
Parcours militant
Son passage à la Mission de France marque fortement sa personnalité et la tonalité du quotidien. Autour de la devise « Justice et Liberté », le journal défend les valeurs humanistes, libérales et démocrates-chrétiennes, s’inscrivant dans la tradition du Mouvement républicain populaire (MRP). Le quotidien régional, à travers notamment les éditoriaux que François-Régis Hutin signe chaque samedi, prend régulièrement position sur des sujets de société ou politiques. Le journal s’engage ainsi résolument dans le combat contre la peine de mort et pour l’amélioration des conditions de vie dans les prisons. Il est également en pointe pour la défense de l’école libre en 1984 et en faveur de l’Europe, défendant le « Oui » lors du référendum de Maastricht en 1992 et en faveur de la constitution européenne en 2005 (la Bretagne, lors de ces deux consultations, s’affirmera résolument européiste, avec près de 60 % pour le Oui en 1992 et 51 % en 2005). De même, le quotidien est cité comme un des principaux remparts au développement des idées du Front national en Bretagne où celui-ci ne dépassera jamais 10 %. La famille Hutin affichera également ouvertement son opposition au mariage homosexuel, ce qui lui vaudra quelques volées de bois vert à laquelle elle n’était pas accoutumée, puisque placée jusqu’ici plutôt dans le camp de la bien pensance…
Bien que Breton, « FRH » reste cependant très rétif face à l’affirmation de l’identité bretonne, exprimant sa réticence au rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne et préférant une région Grand-Ouest plutôt qu’une Bretagne réunifiée. Le magazine Bretons (qui dépend du groupe Ouest-France) de février 2013 est ainsi retiré de la vente avant de revenir en kiosque quelques jours plus tard avec une nouvelle Une. « FRH » n’a, semble-t-il, pas accepté la couverture du magazine qui titrait « 18% des Bretons pour l’indépendance ! » suite au résultat d’un sondage commandé par le mensuel à l’Ifop. De retour en kiosque, la nouvelle édition, modifiée, titre : « 69% des Bretons ignorent leur histoire. »
En 2016, le patriarche se sait malade et laisse les rênes du directoire de Ouest-France à Louis Échelard. Il reste toutefois président du comité éditorial et signe occasionnellement des éditoriaux jusqu’à son décès. Son dernier éditorial est consacré au conflit israélo-palestinien, tandis que sa lettre d’adieu paraît le lendemain de sa mort.
Ce qu’il gagne
Non renseigné
Publications
Aucune
Collaborations
Non renseigné
Il a dit
« Ces questions [mariage homosexuel et euthanasie NDLR] sont fondamentales car elles touchent le fondement même de la société, c’est-à-dire ce pacte social qui règle de fait et de droit les rapports entre ses membres. Ces questions ont déjà été traitées récemment à fond par des assemblées parlementaires à la suite de larges consultations et concertations. Pourquoi y revenir aujourd’hui ? Notre pays, en proie déjà à de nombreuses et si graves difficultés, a‑t-il vraiment besoin de se voir divisé sur de telles questions ? On sait parfaitement qu’elles résonnent au plus profond des consciences et qu’une fracture provoquée à ce niveau pourrait avoir de considérables et irrémédiables conséquences », Ouest-France, 11 août 2012.
« Aujourd’hui, en ce cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, de nombreux souvenirs, tus pendant de si longues années, remontent à la surface, posant de multiples questions. Il nous paraît donc indispensable de rappeler que, contre l’arbitraire, la torture, des citoyens français, des humanistes, des résistants, des chrétiens et des non-chrétiens se sont dressés, indignés, pour entreprendre un nouveau combat : celui des Droits de l’Homme et de la dignité de la personne, y compris de l’ennemi que l’on combat », Ouest-France, 17 mars 2012.
« Ce n’est pas une « démondialisation » impossible qui résoudra les problèmes difficiles auxquels nous avons à faire face. Ce n’est pas le soupçon jeté sur les institutions internationales difficilement élaborées depuis la Seconde Guerre mondiale, ce ne sont pas les attaques contre l’Union européenne ou l’Onu qui favoriseront cette fraternité universelle dont rêvent les chrétiens et, heureusement avec eux, beaucoup d’autres. Ce n’est pas en cultivant la peur, en suscitant indirectement le mépris et la haine que la paix pourra être construite. Voilà pourquoi, face à ces orientations sociales et politiques, les chrétiens, en effet, ne peuvent pas se taire », Ouest-France, 18 février 2012.
« L’exécution à froid d’un homme, quel qu’il soit, quoi qu’il ait pu commettre, est une atrocité. C’est l’horreur. (…) Prendre la vie du criminel ne la rend pas à sa victime. Le problème est finalement plus simple et plus profond. Quelque chose vit et brille tout au fond de tout homme, comme une petite veilleuse. C’est cela qui fait de lui un homme. Je ne sais pas au juste ce que c’est, mais je crois que c’est la source de notre humanité. Appelons cela la dignité. Dans une société vraiment humaine, il nous appartient d’essayer de la réhabiliter. Et d’abord chez ceux qui l’ont oubliée eux-mêmes et qui ont pu commettre des horreurs », Ouest-France, 7 octobre 2011.
« Le programme du Front national va à l’encontre de ce qui apparaît nécessaire à la plupart des Français, à commencer par une certaine conception des droits de l’homme. La politique qu’il préconise en ce domaine, faite de xénophobie, de repli sur soi, d’égoïsme national, est totalement contraire à ce que l’on s’efforce d’enseigner et de faire partager depuis longtemps dans notre pays. C’est contraire à toute une tradition, celle d’une France généreuse et accueillante, d’une France qui, parce qu’elle est désireuse de rester authentiquement elle-même, se veut ouverte à l’universel, ce qui est conforme à sa vocation. S’en détourner serait renier la France des libertés à laquelle tant de Français, nos pères et nos ancêtres, ont consacré leur vie jusqu’à la sacrifier dans les circonstances tragiques de l’Histoire.
Les vociférations rétrogrades, les coups de menton, les menaces à peine voilées ne peuvent que repousser et révolter les Français qui ne veulent pas voir leur pays mis au ban de l’Europe avec toutes les conséquences morales, politiques, économiques et sociales qui en découleraient. Sortir de l’Europe, ce serait revenir en arrière, ce qui nécessiterait des dépenses par milliards d’euros. Toutes les entreprises et aussi les particuliers auraient à le payer. On assisterait à la fuite des capitaux français et étrangers, à la fuite de l’épargne. La préférence nationale, la discrimination sociale aboutiraient à la fuite des cerveaux. En un mot, nous assisterions à un appauvrissement général de la France », Ouest-France, 4 mai 2002.
« Voici qu’aujourd’hui, sous l’étiquette de populisme, monte dans plusieurs pays de l’Union européenne, y compris en France, un désir de repli sur soi, de retranchement derrière les frontières pour prétendument mieux assurer protection, prospérité, dignité.(…) Ces populismes sont une menace pour l’Union européenne. Ils l’accusent aujourd’hui de tous les maux, ils en font un bouc émissaire. Mais la paralysie, voire l’abandon de l’Union européenne, ne pourrait conduire qu’à des rivalités puis, inévitablement, à des affrontements entre ses membres. On a vu, il y a soixante-sept ans, où cela nous avait conduits. C’est cela dont il faut se souvenir.
En cette période électorale capitale, méditons sur ce sinistre passé et réjouissons-nous d’avoir su inventer cette communauté, cette Union européenne. Elle est encore bien imparfaite mais elle est seule porteuse d’avenir dans un monde si incertain, ce qui exige de nous lucidité, cohérence, ténacité », Ouest-France, 28 avril 2012.
« Je m’en vais heureux d’avoir servi cette belle et grande ŒUVRE. Heureux aussi de la vie qui m’a été donnée, passionnante toujours depuis mon enfance, ma jeunesse confondue aux drames abominables de la guerre, puis consacrée un temps à travailler au poste le plus humble des navires sur lesquels je m’embarquais pour voyager autour du monde afin de découvrir la terre, les civilisations, les hommes, heureux des études qui m’ont permis de rencontrer et d’écouter l’enseignement de belles et grandes intelligences toujours pleines d’humanité en philosophie, théologie, histoire, sociologie », Ouest-France, 12 décembre 2017.
Ils ont dit de lui
« Il n’est pas certains que les éditoriaux d’Ouest-France – à la une – rencontrent un grand succès. Combien de lecteurs ? Souvent signés par le grand patron, François-Régis Hutin, ils distillent le plus parfait ennui ; ce qui vaut au « premier quotidien de France » de ne jamais figurer dans les revues de presse des radios, rien ne ressortant de ces lignes fadasses.
Car rédiger un édito à la sauce Ouest-France n’est pas donné à tout le monde ; on peut parler d’un exercice difficile tant il convient de trouver le bon dosage entre eau tiède, eau bénite et eaux croupissantes », Breizh-Info, 6 juillet 2014.
Sa nébuleuse
Le Groupe Sipa-Ouest‑France (Société d’investissements et de participations), crée en 2002, est une société civile française active dans le domaine des médias. En plus de la presse payante, de la presse gratuite et de son activité multimédia, le groupe s’est diversifié dans les secteurs de l’édition, des régies publicitaires et de la régie d’affichage publicitaire, ainsi que celui de la radio. Le groupe SIPA-OF est détenu à 99,97% par « L’Association pour le Soutien des Principes de la Démocratie Humaniste » qui échappe à toute influence extérieure puisque ses membres se cooptent. Pour François-Régis Hutin « Cette association est la gardienne du temple. Le temple, c’est l’esprit du journal, qui fait sa force et garantit la confiance du lecteur ». Ce cercle restreint, dont la moyenne d’âge n’est pas sans évoquer un politburo du PCUS de la fin de l’ère brejnèvienne a longtemps été présidé par Jacques Duquesne (80 ans) et composé de Jean Boissonnat (84 ans), Michel Camdessus (80 ans), Louis Estrangin (99 ans), Bruno Frappat (le cadet, âgé de 68 ans), François-Régis (84 ans), François-Xavier (86 ans) et Jeanne-Françoise Hutin (épouse de FRH),Yvonne Le Goaziou (87 ans) et Jacques Moreau (80 ans). Cette garde d’octogénaires se situait en droite ligne dans la tradition démocrate-chrétienne des fondateurs du journal l’Ouest-Eclair en 1899 et du journal Ouest-France en 1944, la plupart ont un passé de militants catholiques, anciens scouts, anciens de la JOC, de la JEC, etc. ou ont exercé des responsabilités dans la presse catholique, au sein de groupe Bayard-Presse (La Croix, etc.) ou de son rival le groupe Malesherbes (La Vie, etc.), filiale du groupe Le Monde. Sans doute conscient de son âge avancé, François-Régis Hutin s’était adjoint un vice-président directeur général en la personne de Louis Échelard, également directeur général du groupe SIPA. Celui-ci, avant d’entrer dans le groupe Ouest-France, a fait sa carrière dans le groupe du Crédit Mutuel de Bretagne (avec lequel Ouest-France a d’ailleurs des liens puisque le CMB possède 10 % de « SOFI-OUEST », autre filiale de la SIPA).
François-Régis Hutin a cinq enfants dont quatre filles, mais aucun d’entre eux ne semble avoir la capacité ou l’envie de prendre sa succession à la tête du groupe. Son fils Paul n’a jamais été attiré par le monde des affaires, sa fille aînée, Jeanne-Emmanuelle, épouse d’un musicien, Gildrus Gapsys, est directrice déléguée d’Ouest-France et son nom apparaît fréquemment dans les colonnes du journal, ce qui n’est le cas d’aucune des trois autres sœurs, Marie-Pascale, Sophie et Claire-Hedwige. Cette dernière a épousé Axel Jarnaouen de Villartray, appartenant à une vieille famille de Haute Bretagne. C’est sans doute un autre de ses gendres qui pourrait bien demain succéder à François-Régis Hutin. Sa fille Sophie a en effet épousé un garçon apprécié par son beau-père et qui semble désormais programmé pour lui succéder : Mathieu Fuchs, titulaire d’un DES d’économie et d’un DESS en management de la presse écrite. Il est entré dans le groupe depuis déjà de nombreuses années. D’abord directeur du développement de « Publi-Hebdos », la filiale de la holding du groupe qui contrôle les nombreux journaux hebdomadaires rachetés les uns après les autres par Ouest-France, en Bretagne, dans l’ouest de la France et en région parisienne principalement, puis directeur de l’édition dominicale Dimanche Ouest-France, il est nommé en 2009 PDG de la filiale « Journaux de la Loire », regroupant les trois titres que le groupe Ouest-France a repris à la « SocPresse » (Groupe Dassault) en 2005 : Le Maine Libre dans la Sarthe, Le Courrier de l’Ouest sur le Maine-et-Loire et les Deux Sèvres et Presse Océan en Loire-Atlantique.
À partir de novembre 2016, Mathieu Fuchs est vice-président du directoire et directeur général du premier quotidien de l’Hexagone.
Enfin, l’épouse de FRH, Jeanne-Françoise Hutin figurait en 17ème position sur la liste UDF conduite par François Bayrou aux élections européennes de 1999 et en 2ème position derrière le général Morillon sur la liste UDF de la circonscription du grand Ouest aux élections de 2004.
Ses parents sont les fondateurs de l’école Montessori de Rennes. Elle est conseillère régionale de 1993 à 1998, et dans le même temps vice-présidente de la commission formation apprentissage. La veuve est promue au grade d’officier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron en juillet 2018, cette décoration venant couronner la constance de son engagement pro-européen : déjà candidate aux élections européennes sur la liste de Simone Veil en 1989, elle crée en 1990 l’association Europe au présent avant de fonder dix ans plus tard la Maison de l’Europe de Rennes et de haute Bretagne. De cette institution, le président français déclare que « cet espace d’information et de dialogue, ouvert à tous, tient solidement son rôle de rempart, contre la montée des dislocations, la montée des nationalismes ».
Voir également notre infographie sur le groupe Ouest-France
Crédit photo : Le Figaro / le.buzz.media