Konbini c’est l’application fourre-tout des jeunes prisonniers de l’imaginaire libéral libertaire.
Pas mal de sexe dans des déclinaisons déroutantes, un peu de nazi, de l’intersectionnel (ou coup double banlieue/LGBT), du « woke »… Mais aussi des sujets fondamentaux du type : Peut-on utiliser nos règles pour un soin du visage ?
On trouve aussi un peu de contenu mensonger comme l’histoire de ce jeune homme qui a vécu 10 ans avec des chevreuils et en a écrit un beau livre — mais qui en réalité a menti… Konbini ne corrigera pas pour autant son contenu sur le sujet.
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Plan de licenciement
La rédaction de Konbini est décimée. Dans un communiqué du 9 janvier 2025, la société des journalistes du pure-player a indiqué qu’un plan massif de licenciement avait poussé un quart de la rédaction vers la sortie. Un plan brutal mis en place par le groupe DS, dirigé par Geoffroy La Roca, et dont les justifications ne sont pas claires.
Une « grande famille » peu familiale
Dans son communiqué, la société des journalistes revient sur l’ampleur inédite de ce plan de licenciement. Initialement, neuf personnes étaient concernées. Finalement, huit sont licenciées, parmi lesquelles sept femmes, configuration qui porte un sérieux coup à la parité et à la diversité « déjà peu présente » au sein de la rédaction de Konbini.
Pourtant, lors du rachat en février 2024, Geoffroy la Roca avait promis de ne pas avoir recours à un plan de licenciement. Si certaines personnes sont parties suite à des clauses de cession, personnes n’attendait l’annonce du plan en octobre 2024. Dans le communiqué, les journalistes taclent aussi David Creuzot, actuel directeur de la rédaction de Konbini, qui n’a pas assisté aux réunions statuant sur l’avenir de ce qu’il nomme « sa grande famille ». Aurait-il préféré sa place à sa « famille » ?
Licenciements économiques ?
L’une des principales questions en suspens reste de savoir pourquoi licencier un quart de la rédaction ? Des raisons économiques ont été invoquées. La publicité en ligne générerait des revenus en dessous des objectifs fixés et il faudrait donc maintenir une certaine rentabilité. Par ailleurs, les projections financières pour l’année 2025 sont optimistes, une affirmation qui interroge davantage.
Konbini trop gauchiste ?
Peu convaincu par les motifs économiques, la rédaction pense davantage à une reprise en main de la rédaction par le propriétaire. Connu pour sa ligne très à gauche, Konbini est un média clivant qui ne fait pas l’unanimité, ce qui ne lui permet pas d’élargir son public. Par ailleurs, les derniers développements du conflit israélo-palestinien n’ont pas amélioré l’image de Konbini, à tel point qu’Arthur souhaité que le nouveau propriétaire fasse du ménage au sein de la rédaction. S’il s’agit d’une simple déclaration, elle souligne l’image que renvoie le média. Enfin, le communiqué indique que le nouveau propriétaire s’est plusieurs fois vu retoquer des sujets par sa rédaction, indiquant au passage les relations tendues entre les deux parties.
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