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Diminution du temps d’antenne accordé aux contenus environnementaux en 2024

13 mars 2025

Temps de lecture : 2 minutes
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Diminution du temps d’antenne accordé aux contenus environnementaux en 2024

Temps de lecture : 2 minutes

C’est la chute : en 2024, les con­tenus relat­ifs aux « enjeux envi­ron­nemen­taux » ont con­nu une baisse de 30 % du temps d’antenne depuis 2023.

Comme la banquise, la question écologique fond dans l’océan médiatique.

Une baisse de 30%

Ils ont représen­té une moyenne de 3,7 % de temps d’antenne : en 2024, les con­tenus ayant trait aux enjeux envi­ron­nemen­taux ont con­nu une baisse sig­ni­fica­tive de 30 % depuis 2023. C’est à un con­sor­tium d’associations qui se charge de mesur­er, avec son Obser­va­toire des médias sur l’écologie, la place accordée aux ques­tions cli­ma­tiques dans les médias. À l’image de Cli­mat Médias, dont l’objectif est de « se mobilise[r] pour que l’on par­le plus et mieux du cli­mat et de la bio­di­ver­sité dans les médias ».

Manque de canicule

Selon cette asso­ci­a­tion, cette diminu­tion s’explique par l’absence de canicule en 2024. Car comme le souligne l’association Exper­tis­es Cli­mat, « [la] cou­ver­ture [médi­a­tique] aug­mente lors des événe­ments météorologiques extrêmes » ; en l’absence de tels phénomènes, le traite­ment dimin­ue donc automa­tique­ment. Pour Cli­mat Médias, il existe un risque dans le traite­ment de telles affaires, notam­ment celui de créer un « sen­ti­ment de fatigue infor­ma­tion­nelle, une démo­bil­i­sa­tion ou une réac­tion de déni chez le pub­lic ».

Voir aus­si : L’Observatoire des Médias sur l’Écologie : vive l’éco-anxiété !

L’Observatoire des médias sur l’écologie est un dis­posi­tif financé par l’ADEME, un étab­lisse­ment pub­lic à car­ac­tère indus­triel et com­mer­cial (EPIC) sous la tutelle du min­istère de la Tran­si­tion Écologique. Il béné­fi­cie de sub­ven­tions de l’UE, l’État ou les col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales (18 M € pour 2024) et issues du fonds vert (37 M €) par exem­ple. C’est ain­si une insti­tu­tion éta­tique qui vient soutenir un con­sor­tium d’associations pour encour­ager la dif­fu­sion d’informations envi­ron­nemen­tales, dont le point de vue uni­latérale est sou­vent anx­iogène et présen­té sans solutions.

Bientôt une obligation de diffusion ?

Le sujet devrait quoiqu’il en soit bien­tôt revenir sur la table de l’Assemblée nationale, puisque la propo­si­tion de loi du député Social­iste Stéphane Delautrette, qui vise à assur­er le traite­ment médi­a­tique des enjeux envi­ron­nemen­taux et qui oblig­erait notam­ment les chaînes et les radios à inclure des vol­umes horaires con­sacrés à cette thé­ma­tique, devrait être inscrite à l’ordre du jour au pre­mier semes­tre 2025.

Rodolphe Cha­la­mel

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