Le Conseil de surveillance du Monde s’est achevé mardi 17 décembre sur fond de tensions liées aux mauvais résultats de cette année.
Après deux années bénéficiaires, Le Monde vient en effet de terminer celle-ci dans le rouge. Le quotidien passera ainsi à deux euros en janvier prochain. C’est dans ce contexte que Pierre Bergé, président du conseil, a mis une lourde pression sur le directoire en réclamant une baisse d’effectif et en affirmant qu’il était venu, au nom du trio d’actionnaires qu’il compose avec Matthieu Pigasse et Xavier Niel, « sauver » le quotidien.
« Nous avons lancé une bouée de sauvetage et vous êtes remontés sur le bateau. Force est de constater que le bateau prend l’eau de nouveau. Il va falloir écoper », a‑t-il martelé tout en précisant qu’il n’avait « pas envie de parler de plan social » mais qu’il fallait « avoir du courage ». « Vous n’avez pas d’autres solutions que de procéder à des départs qu’ils soient volontaires ou contraints », a‑t-il ajouté, estimant que « la dégradation des comptes n’est pas acceptable ».
« Ou vous faites des choses désagréables et cela concernera quelques-uns, ou nous prendrons des décisions désagréables et cela concernera tout le monde », a conclu Pierre Bergé, rappelant ainsi la volonté des actionnaires du Monde de taper du poing sur la table, quitte à ce qu’il y ait de la casse…
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Crédit photo : Institut Baulieu via Flickr (cc)