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Les journalistes de Libé en guerre contre leurs actionnaires

10 février 2014

Temps de lecture : 5 minutes
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Les journalistes de Libé en guerre contre leurs actionnaires

Temps de lecture : 5 minutes

La lutte acharnée entre salariés et actionnaires de Libération se poursuit et vient même s’inviter en une du quotidien.

Depuis plusieurs mois, la ten­sion est à son comble. Vive­ment opposés à la direc­tion, en par­ti­c­uli­er à Nico­las Demor­and, ain­si qu’aux plans d’économie pro­posés par les action­naires (et notam­ment une baisse des salaires), les jour­nal­istes ont eu la sur­prise de décou­vrir, ven­dre­di 7 févri­er, un cour­riel de Bruno Ledoux, action­naire prin­ci­pal (26%), dans lequel celui-ci évoque le « plan secret » des action­naires pour l’avenir du journal.

Les action­naires, par­mi lesquels Édouard de Roth­schild (26%), esti­ment en effet que Libéra­tion « ne doit son salut qu’à l’agrégation de sub­ven­tions de la puis­sance publique ». Et de renou­vel­er leur « sou­tien total » au direc­toire. Ce n’est pas le cas des salariés, qui avaient voté le 26 novem­bre dernier « le départ des deux coprési­dents du direc­toire de Libéra­tion [Nico­las Demor­and et Philippe Nico­las, ndlr] afin de ren­dre pos­si­ble la mise en place d’un vrai pro­jet de développe­ment de cette entre­prise et d’un plan d’économie légal et crédible ».

Mais ce que les salariés ont surtout appris, c’est la volon­té de trans­for­ma­tion du jour­nal en « réseau social, créa­teur de con­tenus monéti­s­ables ». Les action­naires désirent en faire « un espace cul­turel et de con­férence com­por­tant un plateau télé, un stu­dio radio, une news room dig­i­tale, un restau­rant, un bar, un incu­ba­teur de start-up »… une sorte de « Flo­re du XXIème siè­cle ». Agres­sif, Bruno Ledoux ajoute (à l’attention des action­naires et du direc­toire) : « Je veux les ren­dre ringards tous ces esprits étriqués et tir­er un coup d’a­vance, un coup cash, où tout est dit, y com­pris le pro­jet sur l’im­meu­ble. […] Je pense qu’il faut pren­dre […] à témoin tous les Français, qui raque­nt pour ces mecs, pour que tout le monde com­prenne bien l’en­jeu qui se joue actuelle­ment… D’un côté, la fail­lite, de l’autre côté, une autre vision… » Pour lui, ce « pro­jet est la seule solu­tion viable pour Libéra­tion. Si les salariés refusent, Libéra­tion n’a pas d’avenir ».

Hési­tant entre l’hilarité et l’inquiétude, les salariés, qui récla­maient « un vrai plan de développe­ment, qui passe par une restruc­tura­tion pérenne de l’entreprise, et un pro­jet édi­to­r­i­al ambitieux qui réponde aux attentes de ses lecteurs », se sont servis de la une du quo­ti­di­en pour défendre leurs argu­ments. Ain­si ce same­di 8 févri­er pou­vait-on lire : « NOUS SOMMES UN JOURNAL, pas un restau­rant, pas un réseau social, pas un espace cul­turel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incu­ba­teur de start-up… » Par ailleurs, ils dénon­cent « un véri­ta­ble putsch des action­naires con­tre Libéra­tion, son his­toire, son équipe, ses valeurs ».

Réu­nis en AG ce dimanche 9 févri­er, les salariés ont estimé « que cette sit­u­a­tion est illé­gale car le plan de développe­ment présen­té ven­dre­di n’est pas celui dis­cuté depuis des mois. On va voir quelle réponse apporter et étudi­er si nous ne sommes pas dans un délit d’en­trave. » Et de décider de se servir de leur jour­nal comme d’une « arme ». « Nous voulons nous exprimer, nous faire con­naître, répon­dre à ceux qui nous font un procès en archaïsme. C’est aus­si une bataille de com­mu­ni­ca­tion. Nous pour­rions aus­si faire une enquête sur Bruno Ledoux (l’ac­tion­naire prin­ci­pal du groupe) pour savoir quelle est sa sur­face finan­cière… », pro­pose un journaliste.

Out­re ces ten­sions, Libéra­tion tra­verse une grave crise économique. Le jour­nal a per­du plus d’un mil­lion d’eu­ros en 2013 et ses ventes ont chuté l’an dernier de 15 %, de loin la plus forte baisse par­mi les quo­ti­di­ens français, 

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Lire également notre Infographie de Libération ainsi que notre Dossier : 40 ans de Libération, des maos aux bobos

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