Héros de la droite d’argent et sarkozyste chimiquement pur
« Un journaliste est tenu à une certaine objectivité. Moi, je suis dans l’opinion. On est dans un autre exercice. »
Né en juillet 1964 à Chinon (Indre et Loire) d’un père ingénieur à EDF et d’une mère comptable, Éric Brunet est un chroniqueur, animateur radio et essayiste français connu pour son engagement à droite et son soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy. Pratiquant le mélange des genres, il est également directeur de publication du magazine des cliniques Vitalia, 2ème groupe d’hospitalisation privée en France dont il a même été le directeur de communication avant de devenir chroniqueur à RMC. Dans son ouvrage « Pourquoi Sarko va gagner » paru en 2012, et dont le titre sonne un peu ridicule aujourd’hui, il déclare qu’il ne se considère pas comme un journaliste mais plutôt comme un polémiste, ce qui l’autorise à exprimer ses opinions en toute liberté. Au lendemain de la défaite de Sarkozy, alors que le titre de son livre est raillé de toute part, il explique ainsi dans une tribune donnée à Atlantico, « Pourquoi Nicolas Sarkozy a gagné la présidentielle »… Outre ses activités de journaliste et de « communicant » pour les cliniques Vitalia, il effectue régulièrement des « ménages », comme des animations de congrès, pour des entreprises.
Formation
Après être entré à l’École publique de journalisme de Tours, il obtient son diplôme en 1985. Il effectue un stage en entreprise au quotidien nantais Presse-Océan. Éric Brunet entre ensuite à l’Institut Français de Presse de l’Université Paris II Panthéon-Assas. Il en sort avec un DEA de sociologie de l’information et passe également une maîtrise de sciences politiques.
Parcours professionnel
Éric Brunet commence sa carrière en 1987 en tant que présentateur du journal télévisé de France 3 Bretagne. Il travaille également pour le magazine Thalassa. Il quitte ensuite le service public en 1988 pour devenir reporter pour la chaîne La Cinq jusqu’en 1992. A la disparition de La Cinq, il fait son retour à France 3 en présentant le magazine « Littoral » jusqu’en 1995. Éric Brunet participe ensuite à une émission humoristique quotidienne, « Drôles de crocos », aux côtés de Jacques Mailhot. En 1997, il devient présentateur d’une émission hebdomadaire de défense des consommateurs, « Sans concessions » (rebaptisée en 2001 « Vérité Oblige ») sur France 3 Paris Île-de-France. En 1999, il participe à la création d’une société de production, Téléparis, aux côtés de Stéphane Simon et Thierry Ardisson, qui fabrique plus de 20 émissions pour le service public, Canal+ ou Paris Première, telles que « Faubourg Saint Honoré », « Paris dernière » ou « Salut les terriens ! ». Entre 2000 et 2006, il anime l’émission « La vie d’ici » sur France 3 le samedi après-midi en compagnie de Sonia Dubois et de Peggy Olmi. En janvier 2006, il devient l’animateur d’une émission hebdomadaire consacrée au patrimoine français, « Le plus grand musée du monde », dont la diffusion s’arrête en juin 2012. En 2007, il créé une entreprise, Premier réflexe, spécialisée dans la production de films institutionnels et publicitaires. Depuis le 8 novembre 2010, il anime une émission quotidienne, « Carrément Brunet », sur RMC de 13h à 14h. L’émission réunissait en 2018 environ 750 000 auditeurs par jour. Chaque jour, il affronte plusieurs contradicteurs issus du monde politique ou syndical. Un sondage accompagne l’émission : Les auditeurs sont invités à se prononcer pour ou contre l’animateur sur rmc.fr à l’occasion d’une consultation appelée « Le Brunetmétrie ». L’émission est rebaptisée « Radio Brunet » en 2016 et est rallongée d’une heure.
Éric Brunet intervient aussi régulièrement sur BFMTV en tant que débatteur et chroniqueur. Depuis janvier 2012, il présente notamment, un soir sur deux, « Direct de droite », pendant que le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur Renaud Dély présente en alternance « Direct de gauche ». Ce dernier sera remplacé par Sylvain Courage puis Laurent Neumann, rédacteur en chef de Marianne, en 2013.
À la rentrée 2019, Laurent Neumann, qui croisait le fer avec Brunet sur BFM, dans la matinale de Bourdin, forme un binôme avec le natif de Chinon dans son émission qui est désormais bicéphale. On peut du reste se demander depuis les municipales de mars 2014 et la fin de la bipolarisation de la vie politique française si ce droite/gauche à la papa ne devrait pas être amené à évoluer… Invité régulier de Philippe Labro (« Langue de bois s’abstenir » sur Direct 8) et de Valérie Expert (LCI), il affronte en face à face sur Europe 1 des adversaires de gauche dans « Le grand direct » de Jean-Marc Morandini ou sur Paris Première dans « Le comité de la carte », animé par Philippe Vandel. En 2012, il est fait chevalier de la légion d’honneur sur le contingent du ministère de la culture et sur proposition du député UMP de l’Oise Édouard Courtial. Depuis 2012, il collabore au site internet de Robert Ménard, Boulevard Voltaire. En 2013, il a publié un livre intitulé Sauve qui peut (Albin Michel, 2013) dans lequel il prône l’émigration des jeunes français comme solution au chômage et à la crise économique. En janvier dernier, en pleine affaire Dieudonné, il s’exprime sur BFMTV, prenant parti pour l’interdiction des spectacles de l’humoriste et donnant raison au ministre de l’intérieur Manuel Valls. Récemment, il a pris publiquement parti pour Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes, estimant que la comparaison qu’il a établi entre le système judiciaire et la Stasi à l’époque de l’Allemagne de l’Est dans sa tribune n’était pas exagérée…
Controverses
En 2011, en pleine affaire Dominique Strauss Kahn, il prend le parti de lire chaque jour une lettre de soutien à Nafissatou Diallo sur RMC, ce qui lui vaudra trois mises en demeure de la part du CSA pour non-respect de la présomption d’innocence. Par ailleurs, en 2012, Éric Brunet affirme dans son livre Pourquoi Sarkozy va gagner (Albin Michel, 2012) avoir rendu symboliquement sa carte de presse en 2003 pour protester contre sa mise à l’index en tant que journaliste de droite. En réalité, comme le révèlera un article de Rue 89, il ne l’a pas vraiment rendu comme il le prétend mais a juste cessé d’en demander le renouvellement auprès de la commission de la carte de presse, ce qui représente une nuance de taille. D’autant qu’il n’aurait vraisemblablement pas pu la faire renouveler, la législation obligeant les détenteurs de la carte de presse à tirer plus de 50% de leurs revenus du journalisme… En outre, les journalistes sont tenus de ne pas exercer de second métier dans la communication ou les relations publiques. Or, Éric Brunet travaille pour le groupe Vitalia, qui est propriétaire d’une cinquantaine de cliniques privées, sans pour autant en être salarié. Il en a même été le directeur de communication, fonction qu’il assure avoir abandonné depuis qu’il donne ses chroniques sur RMC. Plus tard, en février 2014, un article du site de critique des médias Acrimed l’accusera de conflit d’intérêt et de manquement à la déontologie de journaliste en ayant fait l’éloge du secteur hospitalier privé le 6 février dernier sur les ondes de RMC alors qu’il tire une part de ses revenus en travaillant pour le compte des cliniques Vitalia, ce qui pose en effet un problème sérieux. Dans un autre registre, en juin 2013, l’émission « Carrément Brunet » diffuse en direct un titre de Dr Merlin, chansonnier bien connu des milieux nationalistes. Intitulée Y’a bon la sécu, il s’agit d’une parodie de zouk dénonçant le poids de l’immigration sur le déficit de la sécurité sociale. C’est le blog fdesouche qui a révélé l’information. Devant le tollé suscité par cette diffusion, RMC supprimera la séquence de son podcast et à son tour, Éric Brunet présentera bien maladroitement ses excuses sur les ondes, prétendant même qu’il ignorait que le Dr Merlin était un chanteur nationaliste !
Au printemps 2015, il publie Un monstre à la française, un récit historique romancé, qui dresse le portrait de Joseph Darnand, héros de la guerre de 14–18, puis patron de la Milice française sous l’Occupation.
En 2016, alors que l’éléction présidentielle se profile, il publie un vigoureux pamphlet, L’obsession gaulliste, passant au vitriol la figure et l’héritage gaullien qui, selon lui, phagocyte l’offre politique française et qu’il identifie comme la principale raison de l’immobilisme dans le pays. Brunet avait déjà consacré un reportage sur RMC Découverte à l’attentat du Petit-Clamart l’année précédente, où il réactualisait la thèse de l’implication de Valéry Giscard D’Estaing dans la conspiration en raison de ces liens avec l’OAS. L’ancien président, en guise de réponse à ces accusations, fît la déclaration suivante au Monde : « Comment pensez-vous que le général de Gaulle aurait gardé dans son gouvernement quelqu’un qui aurait attenté à ses jours, c’est une ânerie. »
En août 2017, sur le plateau de BFMTV, il qualifie les élécteurs de Mélenchon d’«abrutis » qui souhaitent entraîner la France sur la voie du Venezuela.
Eric Brunet soutient les Gilets Jaunes de manière explicite lors des premières manifestations en novembre 2018, il va jusqu’à arborer le symbole de ralliement populaire à l’antenne lors d’une émission. Il se rétracte et fait preuve de scepticisme lorsque le mouvement est récupéré par la gauche et que la révolte fiscale s’efface derrière une révolte sociale pour le maintien des « droits acquis » qu’abhorre Brunet.
Ses propos deviennent plus directs en défense de la seule cause qui lui importe vraiment, celle des riches.
En 2020, Brunet se ruquiérise, ce qui est une façon de dire qu’il devient omniprésent. Il assure deux émissions sur LCI (« Brunet Direct » du lundi au vendredi de 10h à 12h, « Brunet et les agitateurs » le vendredi de 20h à 21h) et deux rendez-vous sur RTL (« La semaine d’Eric Brunet » le vendredi à 18h50, « Où va la France » le dimanche à 13h). Il justifie son départ d’Altice Média en affirmant que la direction ne lui avait pas laissé le champ libre pour adapter son émission de radio au format télévisuel sur BFMTV. Le directeur des programmes de LCI, Fabien Namias, l’aurait alors appelé pour lui proposer de donner corps à son ambition sur la chaîne concurrente.
Parcours militant
Non renseigné
Ce qu’il gagne
Le chiffre d’affaires de sa société Premier réflexe, à laquelle est facturé l’ensemble de ses prestations comme chroniqueur, « polémiste » ainsi que dans le domaine de la communication s’élevait à 301 800 euros en septembre 2012.
Sa nébuleuse
Éric Brunet est membre depuis 2009 du comité d’honneur du syndicat étudiant d’inspiration gaulliste UNI (Union Nationale Interuniversitaire), réputé proche de l’UMP. Ont été membres de l’UNI par le passé des personnalités comme Nicolas Sarkozy, Éric Raoult, Guillaume Peltier (actuellement vice-président de l’UMP après un détour par le FN) ou le député Bernard Debré. De son propre aveu, il est un proche depuis sa jeunesse de Franck Louvrier, président de Publicis Events (filiale pour l’évènementiel du groupe de communication Publicis), ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy. C’est grâce à lui et à Alain Carignon, ancien ministre et conseiller officieux du président pour la campagne présidentielle de 2012, qu’il a rencontré Nicolas Sarkozy avec lequel il s’est entretenu pendant une heure à l’Élysée alors qu’il travaillait encore sur la rédaction de son ouvrage paru en 2012, Pourquoi Sarko va gagner. Le fait qu’Éric Brunet ait reçu la légion d’honneur la même année n’a certainement rien d’un hasard, ce que dément pourtant l’intéressé en affirmant qu’Édouard Courtial lui avait fait la proposition bien avant que naisse le projet de son livre.
Il participe à la soirée d’inauguration de la web-télé La France Libre, média fondé par André Bercoff, Gilles William Goldnadel et Stéphane Simon (le dirigeant de TéléParis avec qui Brunet est très lié) qui entend coaguler de nombreuses voix de la réinfosphère et proposer un média dissident qui pourrait faire contrepoids au vaisseau-amiral de la France Insoumise, Le Média, lancé au même moment. Brunet était pressenti pour être une des têtes d’affiche de la France Libre, mais il en a été contractuellement empêché par RMC. Il y est malgré tout régulièrement invité, jusqu’à ce que la web-télé soit remplacée par Goldanel TV.
Publications
- Enquête chez les S.M. : Six mois chez les sadomasos, Albin Michel, 1996
- Bêtise administrative, Albin Michel, 1998
- 60 millions de cobayes, Albin Michel, 1999
- Être de droite : un tabou français, Albin Michel, 2006
- Être riche : un tabou français, Albin Michel, 2007
- Dans la tête d’un réac, Éditions Nil, 2010
- Pourquoi Sarko va gagner, Albin Michel, 2012
- Sauve qui peut !, Albin Michel, 2013
- Un monstre à la française, JC Lattès, 2015.
- L’obsession gaulliste, Albin Michel, 2016.
Il l’a dit
« Être de droite, en littérature comme en politique, c’est avoir le goût du panache. Et ne pas craindre de revendiquer sa singularité, ce qui passe souvent par l’affirmation de valeurs somme toute très accessibles : l’homme de droite préfère le mérite à la répartition ; il est moins cartésien que pascalien ; il aspire à la transcendance. Et, contrairement à la gauche, il voyage léger : pas de fonds dogmatique pesant, pas de rituels sacrés, pas de jargon. L’homme de gauche met de la gravité partout, l’homme de droite met de la légèreté en tout », Dans la tête d’un réac, 2010.
« J’ai rendu ma carte de presse. Ce n’est pas que symbolique. Je ne bénéficie plus de la déduction supplémentaire d’impôts de 7650 euros. J’ai vu trop d’ignorants, d’aveugles et de militants de gauche dans cette corporation. Qu’ils s’amusent entre eux, moi je sors du jeu », Pourquoi Sarkozy va gagner, 2012.
« Allez, 6% seulement des journalistes en France sont de droite », « Salut les terriens », 23 octobre 2010.
« L’égalité prend chez nous une forme singulière : l’aversion pour celui qui réussit, qui génère de la croissance, qui fait fortune ; en d’autres termes la défiance du riche », Sauve qui peut, 2013
« Être un journaliste étiqueté de droite a été pour moi un vrai calvaire. On me regardait comme un spécimen rare, on me considérait comme un gentil loser, à qui l’on confiait les fonds de tiroirs. Il m’a fallu beaucoup d’abnégation et un premier livre — Être de droite, un tabou français - pour ne pas craquer, à l’époque. Et je traîne ça depuis comme un fardeau », L’Express, octobre 2012.
« De Gaulle est devenu la star des penseurs réacs (des intellectuels qui sont souvent passés par la gauche)… Pour magnifier l’image sépia du Général, ils ont développé le geste gaulliste, dont les Français connaissent chaque épisode : le Général payait lui-même ses timbres pour sa correspondance privée ; il réglait l’essence de sa DS pour se rendre en week-end à Colombey-les-Deux-Églises ; il s’était fait installer un compteur électrique personnel à l’Élysée pour payer sa consommation personnelle… Et gare à ceux qui contreviennent au culte du Général. Car de Gaulle est devenu le Petit Père du peuple français. Le drame, c’est que près d’un demi-siècle après la mort du Général, nous n’osons toujours pas toucher aux grands totems institués après‑guerre. Nous craignons de remettre en cause l’échafaudage gaullien. Nous refusons de réformer franchement notre pays, de peur de choquer les Français en touchant aux « acquis sociaux » qui fondent l’État providence : la retraite par répartition, la sécu, etc. Cette peur a un nom : la lâcheté politique. », Le Point, 10 novembre 2016.
« On me dit tout le temps à l’antenne : « Je vous aime bien, je vous écoute tous les jours mais qu’est-ce que vous m’agacez ? » Ça, ça me va très bien. » Le Tube, Canal+, 6 juin 2018.
« Demain, ce gilet jaune qui est moche, qui ne va avec rien, portez-le ! Parce que la France est le pays le plus taxé du monde […], et c’est scandaleux, parce que, vous savez bien, que ce soit la droite ou la gauche, ou Macron au pouvoir qui est soi-disant ni de gauche ni de droite, dès qu’il y a un problème, on met face à cela une taxe. Nous sommes un pays dont 45% de la richesse nationale s’évapore en impôts. », RMC, 16 novembre 2018.
« Même le Medef a honte de défendre les boîtes du CAC40 ! Qui dans ce pays défend les boîtes du CAC40 dans ce pays à part moi ! […] Qui ose dire que ces gens-là ne sont pas que les infâmes profiteurs que les médias nous décrivent tous les jours y compris à RMC ! Tout le monde se paie les boîtes du CAC40 tous les jours, c’est facile de taper sur les boîtes du CAC40 car elles ne répondent jamais. », RMC, 14 mai 2019.
« Avec Emmanuel Macron, c’est le grand quiproquo. Il a réussi à se faire passer pour un président réformateur et libéral. En réalité, c’est le président le plus étatiste et le plus social de la Ve République. Et c’est un libéral qui vous parle ! On l’a vu avec la crise du Covid-19. Il n’y a pas un État plus social que la France. Aujourd’hui, des gens comme les Gilets jaunes manifestent dans la rue en dénonçant une politique ultralibérale. C’est un quiproquo total ! Peut-être qu’Emmanuel Macron a un look « génération start-up ». Mais c’est le quinquennat le plus social qu’on n’a jamais eu dans toute l’histoire de la France. », Le Point, 27 septembre 2020.
Ils l’ont dit
« Le cas d’Eric Brunet est très intéressant, car contrairement à 99 % de ses confrères de RMC, il a longtemps été l’un des très rares journalistes authentiquement de droite… Brunet autrefois faisait preuve d’un indéniable courage journalistique, en traitant dans son émission des sujets brûlants totalement occultés par les autres médias… Malheureusement, depuis quelques temps, il s’est nettement recentré et est devenu une caricature pathétique d’idéologue bien-pensant, Macron compatible, pro-musulman jusqu’au grotesque et pro-immigration jusqu’à l’absurde, allant par exemple jusqu’à affirmer que “tous les Français sont issus de l’immigration”, ou encore “il y a 67 millions d’immigrés en France” (sic), etc. Bref, un naufrage ». Anaxagore, internaute, le 20 décembre 2019,
« On a tendance, quand on fait de l’information dans les grands médias, à faire du journalisme froid. Et là, le concept de Brunet c’est exactement l’inverse : on part d’un parti-pris, et ensuite on discute. C’est ce que font certains anchormans américains qui lancent leur opinion, font de l’éditorial en permanence, et Eric Brunet semble s’être inspiré de cela. », Marc Baudrier, journaliste à Challenges, Canal+, 6 juin 2018.
« J’ai beaucoup de mal avec ce que je viens d’entendre. Je trouve ça spectaculaire à peu de frais, et puis il faut voyager. J’ai la chance d’avoir été dans des pays comme la Géorgie, le Rwanda, les Philippines mais aussi les États-Unis, qui est censé être un eldorado, vous allez dans les motels, c’est des femmes de 75 ans qui vous servent le café, elles seraient mieux à la retraite comme on a ici… pour se soigner c’est très compliqué… Après ce discours, je ne comprends pas ce que vous faites-là, vous avez un discours complètement infernal de notre pays, partez en fait…», Michel Hazanavicius, répondant à Brunet qui incitait les ambitieux à quitter la France, Salut les Terriens, 14 novembre 2014.
« Renonçant à ta carrière de Nostradamus mais point à participer à la déforestation, tu publies à présent Sauve qui peut !, pamphlounet où tu encourages ceux qui le peuvent à se tirer dare-dare de ce pays de merde qui t’accorde pourtant, petit ingrat, une place démesurément exagérée et un nombre indécent de ronds de serviette dans les médias. Mais si tu veux montrer l’exemple, surtout te gêne pas ! On viendra remuer les mouchoirs au bord des passerelles et on chantera en ton honneur J’me tire de Maître Gims, un rappeur libéral de tes amis qui dégoise dans ta foulée « J’me tire dans un endroit où j’serai pas l’suspect, un endroit où j’aurai plus besoin d’prendre le mic’, un endroit où tout le monde s’en tape de ma life. » J’ai le regret de te le dire sans autre précaution, mon Ricounet, on s’en tape de ta life. Et encore plus de ton avis et de celui des alcooliques anonymes à tendance FN refoulée – de moins en moins – qui forment le gros de ton auditoire », Christophe Conte, Blog Les Inrocks (mai 2013).
« Éric Brunet est convaincu de la réélection de Nicolas Sarkozy. Il le clame cinq jours sur sept, à 13 heures sur RMC, lors du show d’opinion intitulé « Carrément Brunet ». Il l’écrit aussi, dans un livre sobrement titré Pourquoi Sarko va gagner. Les reportages attestent de l’impopularité du chef de l’Etat ? Les sondages indiquent un rapport de force défavorable, si l’élection avait lieu aujourd’hui ? Brunet s’en fout, il anticipe. Ce faisant, l’ancien journaliste se flatte de prendre le contre-pied de la « corporation journalistique », peuplée « d’ignorants, d’aveugles» et de « militants de gauche», avec laquelle il a rompu pour travailler dans la communication d’entreprise », Daniel Bernard, Marianne.net (janvier 2012)
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