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France Inter : Filippetti à l’origine du départ de Frédéric Mitterrand ?

28 avril 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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France Inter : Filippetti à l’origine du départ de Frédéric Mitterrand ?

Temps de lecture : 3 minutes

Moins d’un an après son lancement, l’émission « Jour de Fred » animée par Frédéric Mitterrand sur France Inter va s’arrêter fin juin.

Depuis sep­tem­bre 2013, l’an­cien min­istre de la Cul­ture de François Fil­lon ani­mait chaque soir du lun­di au jeu­di un entre­tien cul­turel. « J’en­tame ma céré­monie des adieux », a‑t-il iro­nisé en plein bicen­te­naire des adieux de Napoléon Ier à Fontainebleau. « Grâce à Philippe Val et Lau­rence Bloch, les deux dirigeants de France Inter, j’ai vécu une année très riche en don­nant la parole à de nom­breuses per­son­nal­ités de la cul­ture. Mais, désor­mais, je préfère me con­sacr­er à des pro­jets plus per­son­nels en revenant à la case départ », a‑t-il poursuivi.

Mais cet arrêt volon­taire n’est, sem­ble-t-il, pas sans cause. Au Monde, Frédéric Mit­ter­rand dénonce en effet des pres­sions de la part d’Au­rélie Fil­ip­pet­ti, actuelle min­istre de la Cul­ture. « Depuis mon arrivée sur France Inter qui lui a forte­ment déplu, Aurélie Fil­ip­pet­ti me pour­suit d’une ani­mosité indigne de sa fonc­tion », a‑t-il avancé, rela­tant des appels télé­phoniques de la min­istre à la direc­tion de Radio France lors de son arrivée sur la sta­tion. « Je remer­cie Jean-Luc Hees et Philippe Val de ne pas avoir cédé et mon­tré leur indépen­dance », a souligné M. Mit­ter­rand, qui estime égale­ment que son nom « fait peur dans les chaînes de télévi­sion du ser­vice pub­lic où [il a] beau­coup de mal à être reçu pour pro­pos­er des projets ».

« Je paye très cher mon engage­ment auprès de Nico­las Sarkozy, mais je ne regrette rien », a‑t-il con­clu. Des accu­sa­tions démen­ties par Aurélie Fil­ip­pet­ti qui a réa­gi, dans les colonnes du Monde : « Je m’é­tonne qu’il y ait encore des gens pour remet­tre en ques­tion mon attache­ment à l’indépen­dance de l’au­dio­vi­suel pub­lic. Je ne suis jamais inter­v­enue ni sur le choix des per­son­nes ni sur le con­tenu des pro­grammes. Jean-Luc Hess et l’ensem­ble des dirigeants de cette mai­son peu­vent en témoign­er. Je suis la min­istre qui a fait vot­er la loi la plus pro­gres­siste en faveur de cette totale indépen­dance. S’il en fal­lait une preuve, c’est l’an­cien directeur adjoint de cab­i­net de Frédéric Mit­ter­rand au min­istère de la cul­ture et de la com­mu­ni­ca­tion qui a été choisi pour diriger Radio France. Et c’est bien enten­du ce nou­veau prési­dent qui fait libre­ment le choix de sa grille de ren­trée. Il est donc pour le moins savoureux de lire que je serais à l’o­rig­ine du départ de Frédéric Mit­ter­rand de France Inter et de la fin de son émission. »

Voir notre infographie de Radio France

Crédit pho­to : hen­ner­in­time via Flickr (cc)

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