La Grèce se retrouve, depuis plusieurs semaines, privée des journaux et magazines étrangers à cause de la fermeture de l’Agence hellénique de Distribution (AHD), société qui assurait le quasi-monopole de la distribution.
Celle-ci distribuait quotidiennement, ces dernières années, environ 4 000 titres étrangers dans 3 000 points de vente. Mais la fermeture récente de l’AHD a fortement compromis la diffusion. Seuls quelques rares journaux comme le Financial Times, le Wall Street Journal ou le Frankfurter Allgemaine Zeitung demeurent disponibles, car imprimés sur place.
Le 11 juin prochain, la société sollicitera sa mise en faillite au tribunal de commerce. De 55 millions d’euros en 2007, son chiffre d’affaires est tombé à 16,5 millions l’année dernière. Le nombre d’employés est quant à lui passé de 300 à 110. Pour Christophe Hadzopoulos, le modèle d’activité de sa société « ne marche plus, après avoir fonctionné merveilleusement bien pendant 45 ans » de bénéfices.
Les raisons de la chute sont bien entendu la crise qui a touché la Grèce, mais aussi l’arrivée de l’euro qui, selon M. Hadzopoulos, a créé une « tendance à raisonner en termes de marché unique », et donc à adapter le prix national aux prix à l’étranger. La forte baisse du tourisme a également porté un coup dur aux publications étrangères, prisées par les touristes étrangers en vacances en Grèce.
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