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Fleurus presse au milieu du gué

28 juin 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Fleurus presse au milieu du gué

Temps de lecture : 3 minutes

Le groupe Fleurus presse, qui vient de sortir le bimestriel Tout sur l’histoire, est resté déficitaire en 2013, cinq ans après son rachat au Monde par La Financière des loisirs et le fonds Open gate capital. Éditeur de titre pour enfants (Abricot, Les Petites princesses), pour adolescents (Tout comprendre) et pour adultes (Art magazine, Comment ça marche, Réponse à tout), il a perdu 700 000 euros pour 29,7 millions de chiffre d’affaires réalisé. Économies drastiques et prix cassés sur le numérique doivent en principe lui permettre rebondir d’ici la fin de l’année.

Lancé en décem­bre 2013, le e‑kiosque Tout Fleu­rus est l’un des trois ingré­di­ents pour revenir à l’équili­bre. Pro­posant une offre groupée des 18 mag­a­zines à 39 euros, la plate-forme se frotte notam­ment à Bayard-Milan. Le mastodonte catholique (375 mil­lions de chiffre d’af­faires en 2013) détient env­i­ron 50% du marché jeunesse, là où Fleu­rus atteint 12%. A qual­ité rédac­tion­nelle qu’il estime com­pa­ra­ble, Fleu­rus compte faire la dif­férence sur le prix. Il varie du sim­ple au dou­ble. Les pre­miers résul­tats enreg­istrés seraient encour­ageants. Le kiosque Tout Fleu­rus aurait recruté 4000 clients. Il s’est fixé un objec­tif de 50 000 abon­nés dig­i­taux à l’hori­zon 2015 (soit 10% de la dif­fu­sion totale en 2013).

L’autre vecteur de crois­sance se situe sur le papi­er. Fleu­rus procède par acqui­si­tion de titre ou de licence. La mar­que Tout sur l’his­toire, comme Com­ment ça marche, appar­tient à l’édi­teur en anglais Imag­ine pub­lish­ing. La rédac­tion en chef du bimestriel de vul­gar­i­sa­tion, pour lequel Fleu­rus vise 30 000 exem­plaires en 2015, a été con­fiée à Daniel Ich­bi­ah. Il occupe le même poste au men­su­el sci­en­tifique Com­ment ça marche. Le groupe con­solide aus­si ses act­ifs exis­tants. Ain­si, le men­su­el sur la con­som­ma­tion Réponse à tout ! a été dotée d’une nou­velle for­mule en mars. La dif­fu­sion de l’ex mag­a­zine du groupe Ayache avait chuté de près de 28% en 2013 (DSH OJD : 76 909 exem­plaires). Des hors-séries, sur la cui­sine notam­ment, seront lancés en 2014–2015 pour appuy­er la mar­que. De son côté le bimestriel Art mag­a­zine, égale­ment en forte baisse de dif­fu­sion (DSH OJD 2013 : 20 079 exem­plaires, ‑18%) refond depuis mai sa ligne édi­to­ri­ale. Le titre, racheté en 2012, veut se dif­férenci­er de ses con­cur­rents, Con­nais­sance des arts (Groupe Les Echos) et Beaux arts (TTM groupe) en met­tant davan­tage l’ac­cent sur les aspects péd­a­gogiques et de cul­ture générale dans l’art que sur l’ac­tu­al­ité du secteur.

Enfin, la com­pres­sion des coûts de struc­tures, est la troisième pri­or­ité de Fleu­rus. Le groupe, qui compte 38 salariés, en a encore licen­cié six en 2013. Entre la vente de Fleu­rus en 2009, qui a ouvert à l’époque une clause de ces­sion, et 2012, env­i­ron 45 salariés sont par­tis. Pour dimin­uer les charges, il a égale­ment sous-loué près de la moitié de ses immenses locaux (1200 mètres car­rés) dans le cen­tre de Paris.

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