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À Libération, on réclame une séparation des pouvoirs

25 mars 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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À Libération, on réclame une séparation des pouvoirs

Temps de lecture : 2 minutes

Les journalistes de Libération ont profité du départ de Vincent Giret, directeur de la rédaction, pour réclamer une séparation des pouvoirs.

En effet, depuis 2007 et l’ère Jof­frin, le patron de Libéra­tion porte deux cas­quettes : celle de directeur de la pub­li­ca­tion et celle de directeur de la rédac­tion. C’est le cas de Nico­las Demor­and, déjà con­testé au sein du jour­nal – une motion de défi­ance avait été adop­tée, à 78 %, lui reprochant de ne pas être véri­ta­ble­ment inté­gré à la rédaction.

Ain­si, la Société civile des per­son­nels de Libéra­tion (SCPL) a voté mar­di 19 mars pour deman­der la mise en con­for­mité des statuts au sein du jour­nal. Sur 191 votants (65,17 %), 180 ont voté « pour », soit 94,24 %.

« L’er­reur de la SCPL est de ne pas avoir man­i­festé plus rapi­de­ment et plus fer­me­ment son refus de voir cette sit­u­a­tion s’in­staller », a estimé un délégué du per­son­nel. Le Nou­v­el Obs pré­cise que, dans les faits, Demor­and n’a guère le temps d’as­sumer sa fonc­tion de rédac­teur en chef, et la délègue ain­si à un directeur délégué. Mais Vin­cent Giret, qui avait suc­cédé à Didi­er Pour­query, vient de rejoin­dre Le Monde. L’oc­ca­sion pour la rédac­tion de Libé de réclamer un retour à la normale.

Mais Nico­las Demor­and a refusé, se con­tentant de nom­mer Fab­rice Rous­selot comme nou­veau délégué à la rédac­tion. « Il ne s’ag­it pas d’une motion de défi­ance. Ce n’est pas con­tre lui. C’est une ques­tion de respect des principes et de bon fonc­tion­nement du jour­nal », a rap­pelé un jour­nal­iste anonyme, avant de pré­cis­er que Demor­and avait « tout à gag­n­er en accep­tant un vote : le choix de Rous­selot a peu de risque d’être rejeté et c’est son can­di­dat. Alors ? »

« Il s’oc­cupe d’autres choses à côté. Il doit gér­er les rela­tions avec l’ac­tion­naire, il doit chercher du pognon, faire un boulot de représen­ta­tion du jour­nal à l’ex­térieur mais il n’est pas directeur de la rédac­tion », estime-t-on à la rédac­tion du quo­ti­di­en. Mais pour l’in­stant, Demor­and fait la sourde oreille, jugeant avoir besoin de tous les leviers en cette péri­ode de crise de la presse.

Crédit pho­to : Matthieu Riegler via Wiki­me­dia (cc)

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