S’abonner numériquement est parfois un parcours du combattant. Remplir une grille d’identification, nom, prénom, parfois date de naissance, souvent adresse géographique, adresse courriel, identifiant qui peut être différent du courriel, mot de passe, confirmation du mot de passe, carte bancaire, etc. Dix groupes de médias français veulent créer une passerelle unique pour faciliter les flux.
Les dix mousquetaires
Prenez votre souffle, Le Figaro, Altice (Libération, L’Express), L’Équipe, M6-RTL, Lagardère active (Paris Match, JDD, Europe1), Czech Media (Elle, Marianne), 20 Minutes, Les Échos-Le Parisien, Le Point, Radio France veulent unir leurs efforts pour créer cette passerelle. On remarque pour le moment l’absence de TF1, Le Monde, France Télévisions, La Croix, Valmonde (Valeurs Actuelles) et les médias provinciaux.
Objectif simplicité
Ces groupes revendiquent 80 sites couvrant, disent-ils, 80% des internautes français mensuellement. L’abonné en théorie n’aura besoin que d’une adresse électronique et d’un seul mot de passe déterminés une seule fois pour s’abonner à tel ou tel média. En théorie toujours, seule l’adresse électronique sera partagée, les autres données resteront propriété de chaque média. La démarche interroge, si je suis abonné au Point et que je veux m’abonner à L’Équipe, devrais je de nouveau rentrer toutes mes données pour réaliser l’opération ? Si tel est le cas le système semble peu différent du précédent.
Élargissement et calendrier
Des discussions sont en cours avec TF1 et des groupes de province. Les coûts seraient partagés entre les dix premiers artisans du projet, peut-être couverts partiellement par l’État ou Google via leurs fonds à l’innovation. Les nouveaux arrivants paieraient un droit d’entrée et des frais de raccordement. On parle d’un test à l’été sur quelques médias et une couverture complète à la rentrée 2019. Si le système est simple et permet en un seul clic un nouvel abonnement il apportera un réel service. Il permettra entre autres à chaque média de proposer plus facilement des services. Dans le cas contraire, le projet rejoindra le cimetière des éléphants blancs.