Alors que l’affaire Bygmalion bat son plein, le site du Point affirme que Patrick de Carolis, ex-PDG de France Télévisions, mis en examen pour « favoritisme » par le juge Van Ruymbeke, aurait été payé par l’agence de communication, après que celle-ci ait signé plusieurs contrats avec France Télévisions. M. de Carolis a annoncé dans la foulée qu’il attaquait Le Point en diffamation.
Selon l’hebdomadaire, qui s’appuie sur des documents comptables « édifiants », Patrick de Carolis aurait touché 47 800 euros en 2011 via sa société Patrick de Carolis Consulting et Participations, puis 71 700 euros en 2012, soit 10 % du total des contrats signés en cinq ans par France Télévisions, ce qui amène l’hebdomadaire à poser la question d’éventuelles rétro-commissions.
Interrogé par le juge en avril dernier, M. de Carolis avait formellement nié avoir eu connaissance de contrats passés entre le groupe public et Bygmalion, la société fondée par son ancien bras-droit. « Je n’étais pas l’ordonnateur de ces contrats, je ne savais même pas que Camille Pascal faisait ponctuellement appel à cette société », avait-il affirmé lors de son audition.
A quoi correspondent ces près de 130 000 euros touchés par M. de Carolis ? Selon son avocat, « à la fin de l’année 2010, alors qu’il n’était plus à la tête de France Télévisions [Patrick de Carolis] a été sollicité en qualité de consultant par Bygmalion pendant une période de six mois sur certains dossiers ayant un lien direct avec ses compétences, à savoir l’élaboration d’un dossier à l’attention du CSA pour la création d’une chaîne de télévision locale ainsi que la conception de la grille des programmes de cette chaîne ». Ces conseils, toujours selon son avocat, « ont donné lieu à une facturation de la part de l’entreprise de Patrick de Carolis et ont été comptabilisés de manière transparente » et « les honoraires perçus (…) correspondent à des prestations réelles et à un travail effectif ».
Par ailleurs, l’actuel PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, va être également entendu par le juge Van Ruymbeke. La question sera de savoir « s’il y a ou non parallélisme entre les contrats passés sous la période Carolis et ceux paraphés sous l’ère Pflimlin, tant sur la forme, que sur le fond », indique de son côté L’Express.
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[Portrait]
Patrick de Carolis, objet médiatique non identifié.
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— Ojim (@ojim_france) 8 Mars 2014