L’affaire avait fait grand bruit à l’époque. En 2010, France 2 diffusait une nouvelle édition des Infiltrés. Un « journaliste », Matthieu Beurier, avait infiltré le groupe bordelais Dies Irae et la paroisse traditionnelle Saint-Eloi.
Le titre, « à l’extrême droite du père », résume à lui seul le contenu de l’émission, dont le but était de mettre « à jour les liens entre certaines paroisses intégristes et une organisation politique basée en France. Plus surprenant encore, les infiltrés ont enquêté également sur l’une de ces écoles catholiques intégristes privées…proche de cette structure. Chants antisémites, cours d’histoire «revisités»…L’endoctrinement semble commencer dès le plus jeune âge ».
En bref, un beau reportage à charge, pour une émission qui se présente pourtant comme « sans parti pris, ni point de vue partisan », avec dans le viseur, une paroisse et une école catholiques et un groupe politique d’extrême droite.
Le reportage avait été largement contesté et les méthodes de l’émission remises en question. Des montages, certains particulièrement grossiers, avaient été dénoncés.
Aujourd’hui, trois ans après les faits, c’est la Justice qui va s’intéresser à cette affaire, puisque Patrick de Carolis, président de France Télévisions au moment des faits, Hervé Chabalier, dirigeant de CAPA, la société productrice et Matthieu Beurier, l’infiltré, ont été mis en examen pour pour atteinte à la vie privée, publication d’un montage et escroquerie.
David Pujadas, le présentateur de l’émission (il a été remplacé par Marie Drucker depuis) échappe, quant à lui, aux poursuites.
Source : Observatoire de la Christianophobie