Depuis la polémique créée par LCI en 2019, avec la diffusion en direct du discours de Zemmour à la Convention de la droite, la chaîne tente de s’acheter une conduite « morale ». La dernière victime de cette nouvelle stratégie s’appelle Finkielkraut, il vient d’être évincé du média pour des propos tenus sur l’affaire Duhamel.
La nouvelle victime de LCI : Finkielkraut
Depuis août 2020, Finkielkraut intervenait régulièrement dans l’émission “24h Pujadas” sur LCI.
Lors du “24h Pujadas” du 11 janvier, après avoir exprimé le risque qu’il y a à rendre justice trop vite, à la sortir du “prétoire” et donc, de la civilisation, il a voulu questionner à nouveau les faits de cette affaire. Il a alors maladroitement tenu ces propos, à l’origine de la polémique : “Y a‑t-il eu consentement ? A quel âge ça a commencé ? Y a‑t-il eu ou non une forme de réciprocité ?”.
Pujadas lui répond : “On parle d’un enfant de 14 ans.” Finkielkraut continue : “Pour spécifier le crime, il faut savoir s’il y a eu consentement ou non. À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça apparaît comme une absolution. À chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime.”
Il n’en aura pas fallu plus aux réseaux sociaux pour s’enflammer, le lendemain, la décision est prise et LCI écarte le philosophe, montrant par la même occasion qu’ils ne l’ont vraiment pas compris en suivant aveuglément le tribunal populaire des réseaux sociaux. Le chroniqueur envisage aujourd’hui une action en justice pour contester.
LCI avait déjà fait du zèle il y a quelques mois, avec Geoffroy Lejeune
Cette éviction manu militari n’est pas sans rappeler celle de Geoffroy Lejeune en septembre dernier. Il était lui aussi un invité régulier de “24h Pujadas”. Suite à la publication d’un dossier fiction dans Valeurs Actuelles, dont il est directeur de la rédaction, où Obono était représentée en esclave, il a perdu son poste de chroniqueur sur la chaîne car “ce qu’a fait Valeurs actuelles est indigne de notre époque”.
Le média avait d’ailleurs rappelé à cette occasion ne pas souhaiter être “une télévision d’opinion à la Fox, sur la polémique”. La messe est dite, sur LCI, vous pouvez débattre, mais pas trop ou alors entre soi bien au chaud.