L’hebdomadaire Le Point vient de révéler que l’ancienne cheffe du parquet national financier aurait subi des “pressions” lors de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs visant François Fillon, en 2017. Des pressions qui seraient venues de l’instance de tutelle, le parquet général.
Éric Zemmour a commenté cette information lors de l’émission Face à l’info sur CNews le 18 juin en parlant de « putsch médiatico-politique ».
FranceInfo précise que l’ancienne procureure « explique avoir reçu de sa hiérarchie “des demandes de transmission rapide” sur les actes d’investigation ou les auditions réalisées dans le cadre de cette enquête, dans des délais inhabituellement courts et en nombre particulièrement important ».
La magistrate, maintenant à la retraite, a parlé des « pressions » subies par son chef hiérarchique, la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, qui elle-même dépend de la chancellerie donc du garde des Sceaux. Eliane Houlette évoque les « très, très nombreuses demandes » qui plus est « d’une précision ahurissante … ressenties comme une énorme pression ».
Eliane Houlette indique même avoir été « convoquée » au parquet général le 15 février 2017 pour accélérer les choses. Qui exerçait l’autorité de tutelle du parquet général en février 2017 ? Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. Le même Urvoas qui a transmis entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017 des informations judiciaires à un ex-député LR, rallié à LREM. Le même qui a été condamné en septembre 2019 pour ces faits par la Cour de justice de la République à un mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende. Une peine légère judiciairement, très lourde moralement.
Retour sur notre couverture médiatique de l’époque
En 2017, l’OJIM présentait la couverture médiatique de la campagne électorale présidentielle qui avait lieu cette année-là. Une campagne qui avait pris des airs de chronique judiciaire. Nous rappelions également le calendrier des événements qui ont rythmé l’élection présidentielle et les élections législatives.
Il nous a paru intéressant de rappeler à nos lecteurs l’éclairage que la chronologie des événements de cette campagne électorale peut apporter : inertie dans les poursuites judiciaires pour certains, célérité tout à fait remarquable pour un autre. Ceci peut peut-être expliquer cela…