Sur i>Télé, Najat Vallaud-Belkacem a estimé, suite à la mort du jeune militant d’extrême-gauche Clément Méric, que politiques et médias se partageaient la responsabilité de la prolifération des discours « d’extrême-droite ».
Faut-il interdire les groupuscules de cette mouvance ? « Oui, dès lors qu’il est avéré qu’ils ont porté un message de violence et de haine, appelé à ce type d’abomination », a‑t-elle jugé, estimant que « la simple dissolution ne [pouvait] suffire à régler le problème ».
« La question qu’on doit se poser collectivement ‑cela vaut pour les responsables politiques comme pour les médias- c’est notre part de responsabilité dans la façon dont ce type de discours de haine — et donc de passage à l’acte derrière de la part d’un certain nombre d’esprits influençables- prospère dans notre société », a poursuivit la porte parole du gouvernement.
Pour celle-ci, d’un côté, les responsables politiques doivent « condamner et dénoncer chaque fois qu’il y a une dérive, un dérapage même simplement langagier ». De l’autre, les médias doivent « veiller à ne pas donner plus d’audience que de raison à des groupuscules qui en profitent pour faire passer des idées insupportables pour la démocratie ».
Concernant l’entretien télévisé avec Serge Ayoub, le chef des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, Mme. Vallaud-Belkacem a jugé « extrêmement dangereux de donner à ce monsieur la possibilité de faire passer des idées auprès de jeunes qui peuvent les prendre pour argent comptant ». Et cette dernière de conclure : « Quant on est responsable d’un média, il faut se poser la question de sa part de responsabilité. »
Sources : najat-vallaud-belkacem.com / 20 minutes. Crédit photo : Florent Pessaud via Wikimedia (cc)