Depuis l’affaire de viol présumé sur le prénommé « Théo » par des policiers, la police doit non seulement faire face aux manifestations et aux émeutes, mais aussi à certains médias, toujours prompts à prendre fait et cause pour les « minorités discriminées »… et à dénigrer la police.
Dernièrement, Libération a consacré une double page et une couverture à une tribune virulente contre la police. Rédigée par Steevy Gustave, ex-adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge, cette tribune était soutenue par certains artistes, dont Anne Roumanoff, Patrick Bruel, Black M, Eric Cantona, Gilles Lellouche, Josiane Balasko, et d’autres… Un condensé de propos mielleux et partisans, parmi lesquels on pouvait toutefois lire ceci : « (…) les policiers racistes qui posent problème ne sont pas devenus racistes par la dureté de leur mission. Il semblerait que le plus souvent, ce soit de jeunes militants issus d’un parti politique bien connu qui se sont engagés pour pouvoir commettre leurs exactions en toute impunité. »
Pour le Préfet Jean-Marc Falcone, directeur général de la Police nationale, ces propos sont « scandaleux, injustes et inacceptables ». Ne pouvant permettre que « les dizaines de milliers de jeunes Français qui ont souhaité entrer dans la police nationale à l’occasion des importants recrutements opérés ces deux dernières années soient insultées de la sorte », ce dernier rappelle, dans un communiqué, que « ces femmes et ces hommes prennent quotidiennement des risques pour assurer la sécurité des Français au péril de leur vie ».
Ces femmes et ces hommes viennent « de tous les horizons » et « bénéficient de formations de qualité sans cesse adaptées aux situations qu’ils rencontrent sur le terrain ». Reste à la justice à déterminer ce qui s’est vraiment passé dans l’arrestation de Théo (qui a refusé d’obtempérer, rappelons-le). En attendant, « le respect de la présomption d’innocence prévaut », ce que beaucoup ont tendance à oublier.
[COMMUNIQUÉ] Le directeur général condamne les propos portant atteinte à l’honneur de l’ensemble des policiers, publiés dans Libération auj. pic.twitter.com/nzruuzeICK
— Police Nationale (@PoliceNationale) 15 février 2017
Par ailleurs, un policier a publié, dans Marianne, une réponse à ces « artistes » bien-pensants totalement coupés des réalités. Pour Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police Force ouvrière, il s’agit d’une « véritable campagne de désinformation au travers d’amalgames » (qui par ailleurs ne seraient pas permis dans l’autre sens). Dénonçant des personnalités très loin des réalités, celui-ci interroge : « Savez-vous que des dizaines de policiers sont agressés et blessés chaque jour ? Savez-vous que des centaines de policiers sont insultés chaque jour et font l’objet de menaces ? (…) Savez-vous que les policiers sont épuisés ? (…) Savez-vous tout simplement que quand vous dénigrez un “flic”, vous frappez des milliers de femmes et d’hommes qui derrière l’uniforme ont un cœur ? »
Aussi, ces personnalités ignorent-elles que « la police est l’un des métiers, si ce n’est le métier, le plus contrôlé ». De « tels propos ne sont pas normaux et ne sont pas admissibles », poursuit-il. Et si « tout n’est pas parfait dans la police », et qu’il conviendrait d’« améliorer les conditions de travail des policiers » et de leur donner les moyens de mener leur mission à bien, la police n’a pas de leçons à recevoir de la part de gens qui ont brillé par leur absence lorsque « certains criminels tentaient de faire brûler vif des policiers dans leur véhicule ». C’est dit.