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Affaire Zecler : Bruno Attal dénonce les mensonges de David Perrotin

6 août 2021

Temps de lecture : 7 minutes
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Affaire Zecler : Bruno Attal dénonce les mensonges de David Perrotin

Temps de lecture : 7 minutes

Red­if­fu­sion esti­vale. Pre­mière dif­fu­sion le 12 mars 2021

Dans le contexte de l’affaire Zecler, cette interpellation mouvementée d’un producteur de Rap que Loopsider et le journaliste David Perrotin avaient qualifiée d’agression raciste, peu de voix s’étaient élevées pour appeler à la raison et à l’observation des faits. La totalité de la presse avait suivi le point de vue proposé par David Perrotin, malgré ses antécédents qui trahissaient un biais très hostile à la police et un militantisme affirmé. Les policiers auteurs de l’arrestation de David Perrotin ont subi immédiatement un lynchage médiatique hors norme dans lequel peu de personnalités les ont épargné, même celles qui sont généralement identifiées comme plutôt favorables à la police, tel le maire de Béziers Robert Ménard qui prenait lui-même pour argent comptant les déclarations de la prétendue victime, Michel Zecler, telles que relayées par David Perrotin.

Vérification des faits

L’Ojim a été bien le seul à pub­li­er très vite un arti­cle rigoureux de véri­fi­ca­tion des faits qui a été d’ailleurs suivi, quelques heures après, par une vidéo du syn­di­cat « France Police » postée sur Youtube et qui recoupait nos analy­ses.

Si quelques rares Youtu­bers, comme Stéphane Édouard, citant d’ailleurs l’article de l’Ojim, ont rejoint notre analyse, la bataille médi­a­tique sem­blait rem­portée par Per­rotin et par une série de vidéos ori­en­tées et aux com­men­taires mensongers.

Toute­fois, cette affaire vient de subir un rebond médi­a­tique inat­ten­du par la pub­li­ca­tion d’une vidéo de Bruno Attal et son asso­ci­a­tion « Touche pas à mon flic » qui rejoint en tous points les analy­ses que nous for­mulions peu après les faits.

Face aux plus de 200 000 vues rapi­de­ment obtenues par cette vidéo, David Per­rotin s’est sen­ti obligé de réa­gir, tout d’abord sur les réseaux soci­aux, puis via un arti­cle pub­lié sous sa sig­na­ture dans Medi­a­part et dans lequel, par­lant de lui à la troisième per­son­ne, il prend la défense du David Per­rotin qui offi­ci­ait à Loop­sider au moment des faits. Exam­inons sa ligne de défense.

David Perrotin « perrotinisé » ?

Comme nous l’avions démon­tré, la pre­mière vidéo de David Per­rotin pub­liée par Loop­sider sur l’affaire Zecler accom­plis­sait l’exploit d’être accom­pa­g­née par des com­men­taires à 100% men­songers. David Per­rotin, qui tra­vaille aujourd’hui à Medi­a­part, dont le posi­tion­nement à l’extrême-gauche et les con­nec­tions ambiva­lentes sont large­ment doc­u­men­tées, y pré­tendait que les images de l’arrestation de Zecler témoignaient de la volon­té de trois policiers de s’enfermer délibéré­ment chez un indi­vidu, afin de pou­voir le pass­er à tabac selon un mobile exclu­sive­ment raciste. La théorie du com­plot dévelop­pée par Per­rotin ne résis­tant pas à l’observation des faits mis en lumière par Bruno Attal, la défense de Per­rotin se con­cen­tre donc sur l’inversion accusatoire.

Dès le titre et les pre­mières lignes de son arti­cle, Per­rotin accuse donc Bruno Attal, qui a mis en lumière les con­nec­tions extrémistes de Loop­sider et de Medi­a­part, d’être à la fois en lien avec l’extrême-droite et « com­plo­tiste » ! Éton­nante accu­sa­tion puisque la mise en lumière de faits par­faite­ment cohérents avec la mis­sion et le cadre d’emploi nor­mal de policiers sem­ble dif­fi­cile­ment pou­voir relever d’une quel­conque théorie du complot.

Le sum­mum de l’inversion accusatoire pra­tiquée par David Per­rotin tout au long de son arti­cle sem­ble atteint dans ses quelques mots en fin d’article, qui, avec quelques ajuste­ments, pour­raient par­faite­ment com­menter sa pre­mière vidéo pub­liée dans Loop­sider sur Zecler : « Cette séquence per­met en tout cas de com­pren­dre la mécanique de fab­ri­ca­tion d’une fake news, quitte à trav­e­s­tir totale­ment la réal­ité des faits. Elle mon­tre aus­si l’absence de remise en cause et la rad­i­cal­ité dont cer­tains syn­di­cats de police ou col­lec­tifs sont capables ».

Or, en accu­sant Bruno Attal de l’avoir en quelque sorte « per­ro­tin­isé », c’est-à-dire mis en accu­sa­tion sur la base d’allégations totale­ment fal­lac­i­euses, c’est bien David Per­rotin qui, mal­gré la mise en lumière de ses men­songes, refuse de se remet­tre en ques­tion et s’enfonce dans la fal­si­fi­ca­tion des faits.

Ces « 20 minutes » toujours introuvables…

Sur le fond, David Per­rotin tente de se défendre en affir­mant que la durée des coups portés serait bien plus longue que les quelques sec­on­des dont témoignent les extraits vidéos, aux­quels il tente désor­mais d’additionner ce qui se serait pass­er dans la rue. Mais sa ligne de défense ne per­met tou­jours pas de rassem­bler ces « 20 min­utes, 20 min­utes » qu’assénait David Per­rotin dans ses pub­li­ca­tions de Loop­sider, et qui restent donc tou­jours introuvables.

La meilleure défense restant l’attaque, face à l’accusation d’avoir accéléré la sec­onde vidéo pour faire croire que des séquences non vio­lentes de la vidéo seraient en fait bru­tales, David Per­rotin riposte en pré­ten­dant que Bruno Attal aurait affir­mé que la total­ité de la sec­onde vidéo de Loop­sider aurait été accélérée. Or Bruno Attal n’a jamais tenu de tels pro­pos, qui auraient peu de sens étant enten­du que Loop­sider avait au con­traire intérêt que les quelques sec­on­des où les coups sont portés à Zecler soient vues le plus longtemps pos­si­ble par les lecteurs de cette vidéo.

Armes non saisies ?

Niant que Zecler aurait ten­té de saisir la matraque téle­scopique d’un des policiers, David Per­rotin pré­tend que Zecler l’aurait sim­ple­ment « blo­quée ». Ce men­songe est d’autant plus éton­nant que les images de la vidéo de Loop­sider (voir cap­ture d’écran) témoignent très net­te­ment d’une ten­ta­tive d’arrachage, pen­dant plus de vingt sec­on­des de la matraque téle­scopique d’un polici­er par Zecler, alors que ce polici­er n’avait porté aucun coup con­tre l’intéressé, avec cette arme qu’il venait de sor­tir pour faire face à la ten­ta­tive d’intrusion au rez-de-chaussée de la dizaine de rappeurs arrivés en ren­fort du sous-sol.

Niant que Zecler aurait tenté de saisir la matraque télescopique d’un des policiers, David Perrotin prétend que Zecler l’aurait simplement « bloquée »

Niant que Zecler aurait ten­té de saisir la matraque téle­scopique d’un des policiers, David Per­rotin pré­tend que Zecler l’aurait sim­ple­ment « bloquée »…

Per­rotin pré­tend par ailleurs que les rappeurs venant du sous-sol n’auraient pas ten­té de dérober une arme du polici­er dos à la porte, sous pré­texte que cette ten­ta­tive de vol a lieu à gauche du cein­tur­on du polici­er alors que son arme de poing se trou­ve à droite. Per­rotin fait-il donc mine d’ignorer qu’outre leur arme de caté­gorie B (pis­to­let), les policiers pos­sè­dent égale­ment plusieurs armes de caté­gorie D (matraque téle­scopique, bombe lacry­mogène) au cein­tur­on, et qu’on voit bien que du matériel se trou­ve à gauche, là où a pré­cisé­ment lieu une ten­ta­tive de vol, par un des rappeurs, sur le cein­tur­on de ce policier ?

Fermeture de la porte

Enfin, Per­rotin s’obstine à main­tenir l’idée que ce seraient les policiers qui auraient voulu fer­mer la porte des stu­dios pour s’enfermer avec Zecler dans ses stu­dios, alors que la total­ité des pre­mières min­utes de la vidéo démon­trent bien le con­traire : Zecler fait tout pour refer­mer cette porte, et fini par s’engouffrer der­rière pour la refer­mer avec tout le poids de son corps et en la pous­sant avec ses pieds.

Un David Per­rotin qui sem­ble donc bien aux abois, d’autant plus que d’autres révéla­tions de Bruno Attal sem­blent atten­dues, à croire une nou­velle vidéo qu’il vient de met­tre en ligne. Une saga qui paraît loin d’être finie et qui mérite donc qu’on y prête atten­tion afin de ter­min­er de com­pren­dre, pour repren­dre les ter­mes de David Per­rotin, « la mécanique de fab­ri­ca­tion d’une fake news » qu’a employée Loop­sider, « quitte à trav­e­s­tir totale­ment la réal­ité des faits ».

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