L’AFP est de fait une agence d’État, ne pouvant vivre sans les subventions de celui-ci et représentant nolens volens la voix de la France, une voix généralement libérale libertaire, souvent recopiée par ses abonnés. L’agence vient de présenter ses résultats 2019.
Un quasi-équilibre
Du côté des recettes commerciales ces dernières sont stables à 167M€ alors que la subvention de l’État a représenté 124M€ en hausse de 18M€, entraînant un quasi équilibre avec un résultat net de 400K€. Retraité d’éléments non récurrents (charges du plan de départ), le résultat d’exploitation dépasse les 5M€, en nette progression.
Au sein des recettes commerciales, pour la première fois la presse écrite passe en-dessous des 30% du chiffre d’affaires alors que la télévision (20%), la vidéo, l’infographie et la photo sont en progression.
L’impact du virus
Les revenus commerciaux sont encaissés principalement sous forme d’abonnements, ce qui assure une certaine visibilité. Mais les difficultés de certains clients, l’annulation de nombreux évènements sportifs (fournissant des clients pour les photos et les vidéos), la diminution des ventes de contenus assises sur des partages de revenus publicitaires pèseront lourdement sur les résultats 2020. L’agence n’a eu recours au chômage partiel que pour une très faible partie de ses 2400 employés, mais elle devra sans doute réaliser des économies significatives au deuxième semestre 2020 pour rester à flot sans augmentation de la quotepart de l’État.