La nuit de la Saint Sylvestre aurait dû être à Milan, comme ailleurs, une fête. Tel n’a pas été le cas pour plusieurs jeunes femmes qui ont été agressées sexuellement par plusieurs dizaines de jeunes hommes d’origine nord-africaine. Les rares médias français qui ont relaté ces événements l’ont non seulement fait tardivement. Ils ont supprimé les détails les plus gênants de leurs récits.
Des médias français 100% politiquement corrects
Dès le 1er janvier, le journal italien Il Giornale révélait sur son site l’agression d’une jeune femme lors de la nuit de la Saint Sylvestre, dans le centre-ville de Milan, en Italie du nord, par une trentaine d’étrangers :
« Lors du réveillon du Nouvel An, une jeune femme a été encerclée et agressée par environ 30 étrangers, selon son témoignage, près du Palazzo Reale à Milan, dans le centre, à quelques pas de la Piazza del Duomo ».
L’article fait également état également que « 10 rixes ont été enregistrées hier près du centre de Milan ». D’autres articles publiés les jours suivants par des médias italiens nous apprenaient que d’autres jeunes femmes ont été victimes d’agressions sexuelles cette nuit-là. En France, outre les réseaux sociaux, le site Fdesouche était bien isolé à relater rapidement cet événement.
Mais les révélations faites au fil de ces premiers jours de janvier par les médias italiens ont rendu difficile l’occultation totale des faits.
Dix jours plus tard, une information filtrée par l’AFP
Quand à partir du 11 janvier, des médias français ont commencé à consacrer des articles à ces événements, c’est à partir d’informations particulièrement édulcorées fournies par l’AFP.
Le Parisien titre ce jour-là sur « 18 hommes soupçonnés d’agressions en réunion au nouvel an ». sexuelles. (…) Le parquet de Milan (…) a expliqué que neuf femmes ont été agressées sexuellement sur la place du Duomo lors des festivités de la Saint-Sylvestre. (…) La police milanaise a détaillé l’identité des agresseurs présumés : il s’agit de 18 hommes et adolescents – italiens et étrangers – âgés de 15 à 21 ans ». En conclusion, le journaliste recopie très certainement les éléments de langage de l’AFP : « cette série d’agressions médiatisées a relancé le débat sur les violentes faites aux femmes en Italie. ».
L’article que consacre Le Progrès à ce sujet est quasiment identique. À peine plus de différences dans celui du Figaro.
Le quotidien souligne également dans un article publié le 11 janvier que « la police italienne a annoncé mardi avoir identifié une vingtaine de jeunes hommes soupçonnés d’avoir agressé sexuellement des jeunes femmes lors des festivités de la Saint-Sylvestre à Milan (Nord), parmi lesquelles deux touristes allemandes (…) La police milanaise dans un communiqué, (a précisé) qu’il s’agissait de 18 hommes et adolescents âgés de 15 à 21 ans, Italiens et étrangers. L’article se conclut sur « les inquiétudes sur les violences faites aux femmes en Italie ».
Les faits décrits par plusieurs médias français ne peuvent que susciter une indignation bien naturelle. Et l’on parvient à la conclusion que, finalement, les Italiens ont encore des progrès à faire en matière de respect des femmes.
Des médias étrangers beaucoup moins timorés
Le récit fait par certains médias étrangers donne une toute autre vision des événements. Alors qu’initialement, il ne s’agissait essentiellement « que » d’une sordide agression sexuelle de deux jeunes touristes allemandes, le site Ansa.It nous apprend le 8 janvier dans un article en ligne que ce sont désormais « au moins 5 cas de femmes (qui ont été ) agressées sexuellement par des jeunes, qui ont agi “en meute ». Le journaliste poursuit : « Des affaires qui rappellent ce qui s’est passé à Cologne en 2016, toujours lors des fêtes de fin d’année, lorsque des centaines de personnes, agissant en petits groupes, ont abusé, jusqu’à les dépouiller, des dizaines de femmes ».
La comparaison avec les harcèlements massifs de femmes à Cologne en 2016, totalement absente des médias français de grand chemin, nous met sur une autre piste que celle du machisme des Italiens du nord.
Nouveaux éléments d’Il Giornale
Le 14 janvier, Il Giornale apporte de nouveaux éléments concernant les évènements qui ont eu lieu lors de la nuit du nouvel an à Milan : deux des jeunes femmes agressées auraient été submergées par de 40 à 50 jeunes de 16 à 25 ans. Il ne s’agit donc pas d’un dérapage isolé mais d’une agression collective.
On apprend également que « malgré l’intervention des amis des filles, le groupe de garçons a continué à les molester et à les tripoter et, soudain, les deux jeunes filles ont été agressées par environ 40/50 garçons âgés de 16 à 25 ans, les touchant partout sur le corps, les poussant et les faisant passer d’un garçon à l’autre”, indique l’ordonnance du juge ».
Il ressort également des premiers éléments de l’enquête que « l’ordonnance du juge d’instruction de Milan décrit avec des détails sanglants la situation des jeunes victimes qui, entre le 31 décembre et le 1er janvier, ont été la proie de la meute d’étrangers qui ont semé la panique dans le centre-ville, harcelant et volant les filles qui se retrouvent à passer ». Un jeune Egyptien aurait été arrêté pour certains de ces faits.
La BBC confirme
Ces informations sont corroborées par la BBC. La chaine publique britannique nous donne le 12 janvier des précisions sur l’origine des auteurs des agressions de 9 jeunes femmes identifiés par la police et la justice. Il sont « soit étrangers soit d’origine maghrébine ». L’article évoque également les événements de Cologne le 1er janvier 2016, au cours desquels près de 1 000 personnes, dont de nombreux Maghrébins, ont agressé des jeunes femmes allemandes. Des événements qui ont longtemps fait l’objet d’un black-out médiatique, comme l’OJIM a eu l’occasion de la souligner.
Le site d’information Ansa.It est encore plus précis le 13 janvier : ceux « qui ont déclenché les agressions sexuelles sur la Piazza Duomo le soir du Nouvel An contre six des neuf filles » s’appellent Mahmoud Ibrahim et Abdallah Bouguedra.
La version tronquée des événements par l’AFP
Nous savons désormais à la lecture de médias étrangers que ces agressions sexuelles ne sont pas une nouvelle manifestation du machisme italien : de nombreux indices ont été donnés sur l’origine et la culture des auteurs des faits. Nous savons désormais grâce à certains médias étrangers que ces événements ne sont pas un dérapage isolé, mais une agression sexuelle collective, appelée dans d’autres contrées le « taharrouch ».
L’Agence France Presse va-t-elle fournir de nouvelles informations aux médias français, afin de compléter celles initialement données, maintenant que les précisions apportées permettent de mieux caractériser les faits ?
La forme de harcèlement sexuel pratiquée lors de la nuit du nouvel an à Milan par des groupes d’hommes n’est pas inconnue de la sociologie des foules. Elle a été désigné par le terme de « taharrouch » dans les années 2000… en Égypte. Le pays d’origine de l’une des personnes interpellées. Le journal Marie Claire y a consacré un article dès l’année 2013.
La pratique du « taharrouch » a essaimé dans les pays arabes puis s’est développée en Europe sous l’influence de l’immigration arabo-musulmane. Si certains pensaient que les événements de Cologne étaient derrière nous, ils devront réviser leur jugement, à la condition qu’ils aient d’autres sources d’informations que l’AFP. Pour les médias français, tout lien avec l’immigration est évidemment à exclure. Évidemment.
Voir aussi : Cologne, chronique d’un mensonge rattrapé par le réel