Ah les aides à la presse ! La « drogue douce » dont parle Louis Dreyfus, président du directoire du Monde. Nous vous en parlions déjà fin 2013 alors que la Cour des Comptes remarquait que ces aides avaient doublées entre 2008 et 2013, engendraient une « dépendance » et étaient « peu efficaces ». Jean Michel Baylet se débrouille bien dans le marigot et vient de toucher un peu plus de 3M€ pour moderniser une imprimerie du Midi Libre, racheté il y a quelques années.
Des aides massives
Pour ceux qui aiment les chiffres, ils peuvent se référer à notre article de janvier 2019 qui analyse les aides sur la période 2012/2017. Pour les pressés, c’est simple : plus vous êtes riche (Arnault, Pigasse, Niel, Dassault etc), plus vous êtes aidé. Un cas à part : L’Humanité sub-claquante et sous perfusion de l’Etat en permanence. Voir notre infographie ici.
Baylet se débrouille bien
Jean-Michel Baylet, alias le cumulard du Sud-Ouest, est un des acteurs majeurs de la presse quotidienne régionale, la PQR. Il a su, malgré quelques affaires délicates, passer entre les gouttes et bâtir un empire.
Ex-sénateur, ex-ministre, ex-président du parti radical de gauche, une gauche parfois présentée comme cassoulet mâtinée franc mac, il règne sur cinq quotidiens et une bonne dizaine d’hebdomadaires. Sans oublier les honneurs, président de l’Union de presse en région (UPREG), de l’Alliance de la presse d’information régionale (APIG) et autres babioles.
Subventions, subventions chéries
Pour obtenir une jolie subvention, il faut des relations. Nous vous en parlions en 2018, Baylet venait de décrocher une subvention représentant plus de 40% des fonds disponibles en 2018 du FSDP, le Fonds stratégique pour le développement de la presse.
Cocorico ! Grâce à cet argent tout frais, le Midi Libre a présenté le 22 septembre 2019 une toute nouvelle maquette et pourra réaliser en semaine de nouveaux suppléments gratuits ainsi que des documents liés à l’évènementiel. Imprimante numérique dernier cri, départ de 70 ouvriers du Livre (sur 200), tout ceci avec le gentil coup de pouce de plus de la moitié de l’investissement payé par vos impôts. Sans doute pour aider le Midi Libre à abandonner un peu plus son métier d’information, mener une guerre de tranchées avec Robert Ménard le maire de Béziers et continuer son travail de « rééducation » de ses lecteurs. A la santé de Jean-Michel !