Après le président de la République, le ministre de la culture et tant d’autres, c’est au tour de la Cour de Comptes de remettre en question la politique d’aides à la presse, dans son rapport annuel, publié le 12 février dernier.
Il est vrai que ces aides à la presse coûtent cher. Comme le souligne Les Echos, « chaque année, l’Etat dépense pas moins de 1,2 milliard d’euros pour aider les journaux ». Cela se traduit par une TVA très faible, des tarifs postaux préférentiels, des aides au portage etc.
La Cour des comptes est donc sévère sur le plan d’aides lancé en 2009, qui « a conduit à un doublement des dépenses du ministère de la culture et de la communication en faveur du secteur de la presse écrite ». Pour autant, « ce plan n’a pas obtenu les effets escomptés, ni permis de corriger les faiblesses de la politique d’aide à la presse qui se caractérise par un système de « guichet » au service d’objectifs multiples ».
La Cour des comptes recommande donc « une réforme profonde de la politique d’aide à la presse […] compte tenu de son coût et de sa faible efficacité » . Concrètement, cela doit passer par une « mise en cohérence des nombreuses aides existantes », une « réflexion sur le périmètre d’application des tarifs postaux préférentiels et du taux de TVA « super réduit » à 2,1% », et une « modernisation du secteur ».
En bref , l’Etat est prié de réduire et de mieux orienter ses dépenses dans ce domaine. On sait que les rapports de la Cour des comptes sont rarement suivis d’effet…
Qu’en sera-t-il de celui-là ?
Source : Les Echos – Rapport annuel de la Cour des comptes
Crédit photo : capture d’écran www.ccomptes.fr