L’époque n’est pas favorable aux hebdomadaires lancés sans un groupe financier derrière eux. Après le naufrage de l’Ebdo, le difficile lancement de Vraiment, le magazine chrétien Aime est en très grandes difficultés.
Des fonds insuffisants au départ
Comme nous le signalions dans un article du 8 décembre 2017, l’ambition était sympathique. Rompre avec le consumérisme des magazines sur papier glacé style Elle, revendu entre temps à un oligarque tchèque, qui ne sont que des jaquettes publicitaires. Introduire de la profondeur. Rythmer la semaine avec des rubriques par jour et non par thèmes.
L’opération de financement participatif via Credo Funding aurait permis de rassembler 300K€, une somme bien insuffisante pour lancer un hebdomadaire même avec du bénévolat.
Appel aux bonnes volontés
Sur leur site les fondateurs appellent déjà, deux mois après le lancement, au soutien des (rares) lecteurs. Un appel lancé sur Facebook fait état de 20 000 euros récoltés, une somme non négligeable mais non significative par rapport aux besoins d’un hebdomadaire.
De l’autre côté, politique et sociétal, ça ne va pas mieux. Les soucis de l’hebdomadaire féministe Causette s’accumulent de plan de redressement en plan de licenciement et en conflits sociaux. Aime avait été mis en place le 8 décembre 2017 à 40 000 exemplaires. Comme le souligne le fondateur, le jour de l’Immaculée Conception était de bon augure. Sans un groupe financier, industriel ou bancaire assurant vos arrières, les prières ne suffisent pas toujours.