Dans le cadre de son plan d’économies 2012/2015 Air France envisage de supprimer la presse écrite dans les salons et les avions de la compagnie. Il serait proposé à la place le téléchargement sur des tablettes et des téléphones intelligents.
Mais les éditeurs se révoltent… et pour cause. Air France est de loin le premier acheteur de presse papier de France. Pour certains titres, les achats peuvent représenter plus de 10% de la diffusion payée. Ces ventes dites « par tiers » ne rapportent rien aux éditeurs qui vendent à prix coûtant. Mais cette « diffusion » est comptabilisée comme vente payante par l’Office de la Justification de la Diffusion (OJD). Et ce sont les statistiques OJD qui déterminent les chiffres de ventes, qui eux-mêmes déterminent les tarifs publicitaires.
Air France a fait mine d’enclencher la machine arrière. Les titres numériques seront proposés aux abonnés début 2013, et ensuite étendus aux autres passagers. Mais à terme la disparition du papier, lourd, cher à transporter semble bien entamée. Une nouvelle accélération de la mutation de la presse papier vers le numérique.