Têtu est le magazine pionnier de la communauté homosexuelle en France. Financé au départ par Pierre Bergé, il a vécu une existence avec des hauts et des bas jusqu’à sa reprise en 2018 par Albin Serviant, entrepreneur entre Londres et Paris.
Un réseau international
Albin Serviant a vécu et travaillé longtemps à Londres (EasyRoommate, site de co-location ainsi que Frenchtech, labellisation de jeune entreprises innovantes, incubée à la station F de Xavier Niel) où il a participé à la récolte des fonds pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017 (source Lettre A du 29/11/2018).
Pour sa nouvelle levée de fonds d’un million d’euros en faveur de Têtu, il a pu intégrer des membres de fonds de placement anglais, comme Palamon Capital Partners, Spice Capital et Rothschild and Co, chaque fois à titre personnel. Mais on y retrouve aussi des entrepreneurs basés en France : Hervé Labeille et associés (télévision), SOS participations dirigé par Jean-Marc Borello (source Lettre A 05/2020) membre du bureau exécutif de La République En Marche, Banijay Group (production pour la télévision) de Stéphane Courbit. Des anciens d’Hermès, des cadres dirigeants de L’Oréal ou de cabinets de conseil sont également présents.
Nouvelle équipe
Après un financement participatif réussi de 150K€, Serviant a pu constituer son équipe, notamment chez des anciens des Inrocks de Matthieu Pigasse. Élisabeth Laborde, ancienne de Libération et de l’INA, licenciée des Inrocks en juillet 2019 devient directrice générale. C’est elle qui avait abandonné en en rase campagne son équipe lors du pseudo-scandale de la Ligue du LOL. Romain Burriel, aussi ancien des Inrocks prend la direction de la rédaction. Le journal revendiquait avant la crise sanitaire une diffusion payée supérieure à 35.000 exemplaires.