Gerhard Papke (ancien vice-président libéral du FDP du land de Rhénanie-Westphalie de 2005 à 2012, note de l’éditeur) aime écrire sans prendre de gants sur Twitter. Qu’il s’agisse d’équipes de football à genoux, de l’autosatisfaction des Verts, de la critique acerbe du lobby LGBTQ à l’encontre du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, de la terreur islamiste ou de l’attaque meurtrière au couteau à Würzburg : Papke, président de la Société germano-hongroise aime mettre les points sur les i. Par ailleurs, il n’apprécie ni les figures de rhétorique politiquement correctes ni la mode du langage à genres.
Sur Twitter, Papke ne récolte pas que des applaudissements pour son attitude directe. Sa critique du battage médiatique arc-en-ciel de l’équipe nationale allemande lors du Championnat d’Europe de football a provoqué un tollé de critiques et d’indignation. Mais il est capable de gérer. Dans de tels cas, sa sérénité rhénane l’aide. Ce que l’ancien chef du groupe parlementaire FDP (parti libéral centriste, n.d.t.) au parlement du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie ne peut pas gérer, c’est la censure. Et c’est exactement ce qu’il a rencontré sur Twitter récemment.
“Règles sur les comportements qui attisent la haine”.
Après l’attaque au couteau par un Somalien à Würzburg, au cours de laquelle trois femmes ont été tuées dernièrement, le journal Bild a publié un article sur le taux de criminalité élevé parmi les demandeurs d’asile. Les chiffres étaient basés sur des statistiques officielles.
Se référant à l’article, Papke a alors écrit sur Twitter : « Les chiffres présentés par Bild aujourd’hui sont clairs : le problème de la criminalisation violente des ‘migrants’ n’est pas une invention d’extrémistes de droite malfaisants, mais une réalité brutale. Si les politiques continuent à regarder dans l’autre sens avec persistance, cela détruira la confiance de la classe moyenne. »
Censure de Twitter
Peu après, le message a été supprimé de Twitter et Papke a été temporairement bloqué du service de messages courts. La raison invoquée par Twitter était que la contribution de Papke aurait violé les « règles sur les comportements haineux » et qu’il est interdit de promouvoir la violence contre autrui en raison de son origine ethnique ou nationale.
Les vérités désagréables doivent être supprimées
Papke a alors mandaté un avocat ; ce dernier a fixé à Twitter un délai pour débloquer le compte. Manifestement avec succès. Il était de retour en ligne mardi. Le tweet incriminé est également de nouveau lisible.
Commentaire de Papke à ce sujet : « Il n’est pas normal que des vérités désagréables soient supprimées simplement parce que certains ne veulent pas les entendre. » Il ne s’agit pas de lui-même, mais de la liberté d’expression en Allemagne, a‑t-il déclaré au Bild. Si même les sources officielles ne peuvent plus être citées, « nous sommes clairement dans une mauvaise voie ».
Source : Junge Freiheit. Traduction AC