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Amaury tente la centralisation pour se redresser

4 juillet 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Amaury tente la centralisation pour se redresser

Temps de lecture : 3 minutes

Tout irait bien pour Les Éditions Amaury si le groupe familial, détenu par Marie Odile, et ses enfants, Aurore et Jean-Étienne, n’opérait que sur les manifestations sportives.

Avec 170 mil­lions d’eu­ros de CA en 2013, sa fil­iale Amau­ry sport organ­i­sa­tion (ASO) est très rentable (20% de résul­tat net). Le départe­ment “médias”, avec Le Parisien et L’Équipe, ain­si que les imprimeries de Saint-Ouen (Sicav­ic) et Mit­ry-Mory (Cen­tre d’im­pres­sion Nord Paris), est lui net­te­ment moins floris­sant. Le quo­ti­di­en région­al de l’Ile de France et le quo­ti­di­en sportif de référence ont per­du respec­tive­ment 15 et huit mil­lions d’eu­ros en 2013. Leur dif­fu­sion a reculé l’an­née dernière de 9% (DTPOJD : 250 095 ex) et de 11,3% (DTP OJD : 249 014 ex). Les recettes pub­lic­i­taires ont quant à elle chuté de 7% en moyenne sur les deux titre.

Du coup, Amau­ry souhaite con­join­te­ment trou­ver de nou­velles recettes, amélior­er son organ­i­sa­tion et réduire ses coûts. Tout en accélérant son développe­ment sur les sup­ports numériques, comme en témoigne le lance­ment prochain d’une struc­ture mai­son de réal­i­sa­tion de vidéos, Le Parisien TV, les Édi­tions Amau­ry vont regrouper à la ren­trée les ser­vices trans­ver­saux de leurs dif­férentes entités médias. Deux nou­velles fil­iales, dont Amau­ry ser­vices, seront créées pour accueil­lir fin sep­tem­bre quelque 117 salariés admin­is­trat­ifs (compt­abil­ité, paie, DRH, infor­ma­tiques). Lors de comités d’en­tre­prise, tenus mer­cre­di 2 juil­let, au Parisien, à L’Équipe, à la Singam (Sicav­ic et Cen­tre d’im­pres­sion Nord Paris), un PSE por­tant sur la sup­pres­sion con­comi­tante de 113 postes a été annon­cé. Ce delta de qua­tre emplois n’est pas le plus inquié­tant pour les syn­di­cats de l’en­tre­prise. Ils craig­nent surtout que le pas­sage des très généreux accords signés dans les deux quo­ti­di­ens (22 jours de RTT, huit semaines de con­gés payés) à un statut moins favor­able dans les nou­velles fil­iales, se fassent au détri­ment des salariés. Selon eux, la cen­tral­i­sa­tion, qui se traduira notam­ment par un trans­fert des ser­vices financiers de L’Équipe au siège du groupe à Saint-Ouen (93), n’au­rait pas seule­ment pour objec­tif une meilleure effi­cac­ité. Il s’a­gi­rait aus­si de réduire à terme la masse salariale.

Amau­ry a beau avoir réal­isé env­i­ron 650 mil­lions d’eu­ros de CA et béné­fici­er d’un résul­tat net posi­tif, il a besoin de cash. Surtout après l’an­nonce, le 3 juil­let, de la reprise de la procé­dure con­tre lui par le groupe 10 médias. L’édi­teur de l’heb­do­madaire foot­bal­lis­tique Le 10 sports réclame au groupe, déjà con­damné en févri­er 2014 à 3,5 mil­lions d’eu­ros d’a­mende par l’Au­torité de la con­cur­rence, 18 mil­lions d’eu­ros de dom­mages et intérêts pour pra­tiques anti-con­cur­ren­tielle. Amau­ry aurait ain­si prof­ité de sa posi­tion dom­i­nante pour lancer en novem­bre 2008 le quo­ti­di­en Aujour­d’hui sport, unique­ment pour couler Le 10 sport.

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