Anthony Fauci, super-vedette scientifique, anti Trump, star mondiale de la galaxie libérale libertaire, vient de se faire prendre en flagrant délit de fake news, les doigts tout poisseux juste sortis du pot de confiture du mensonge. Récit.
Fauci sauveur de l’Amérique
L’humanité fut assaillie en décembre 2019 par une terrible pandémie, et nous avons failli tous mourir. Fort heureusement les autorités sanitaires américaines réagirent magistralement contre le virus SARS-CoV‑2, en dépit de l’incompétence de Donald Trump. De plus avaient-elles également lutté efficacement contre les bobards complotistes promus par un président attardé et ses partisans. Fort heureusement encore, grâce à une légitime censure, la population se rangea au bon sens des experts, faisant preuve d’une discipline patriotique exemplaire. Mieux encore, grâce à sa sagacité, l’Amérique est désormais en vérité prête à affronter les futures vagues de ce virus naturel — nous disons bien naturel ! —, accompagnées de myriades de variants.
Merci au Docteur Anthony Fauci, 80 ans, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses (NIAID), qui a répandu quotidiennement la bonne parole sur tous les médias depuis un an et demi, se partageant d’ailleurs le travail avec son vieil ami le Gouverneur de New York, Andrew Cuomo.
Merci donc à Anthony Fauci et Andrew Cuomo, modernes De Niro et Pacino, champions des médias qui ont su prendre en tenaille le nigaud Donald Trump qui n’avait rien compris à la scénarisation de la pandémie. Le naïf voulait faire payer la Chine parce que celle-ci aurait malencontreusement laissé échapper un SARS de 2e génération, manipulé. Dieu merci, la communauté internationale peut désormais réorganiser la bioéconomie mondiale, le dépérissement des peuples et états, afin d’assurer une meilleure distribution des richesses, autrement dit un meilleur retour sur investissement de l’übercapitalisme.
Also sprach die Wahrheit (pardon, ainsi parlait la Pravda!), coalescence de l’État profond, des médias, des übercapitalistes. C’était hier, presque avant-hier.
La surprise de juin 2021
De façon surprenante après cinq années de discipline de fer, les grands médias (bévue ou calcul, nous l’ignorons aujourd’hui), font éclater la Pravda officielle, et apportent de l’eau (pour ne pas dire un fleuve) au moulin des grands perdants de l’élection de 2020 : les partisans du « drain the Swamp » (drainons le marécage washingtonien), ou simplement ceux qui n’avaient pas encore voulu croire en l’existence dudit swamp..
Entre mai et juin 2021, ont en effet surgi les articles de Vanity Fair, du Wall Street Journal, et d’autres qui, assis sur la diffusion de plusieurs milliers de courriels entre le Dr Fauci et ses partenaires nationaux et internationaux obtenus par CNN, le Washington Post, puis BuzzFeed, projettent une tout autre histoire. Celle de la panique des bureaucrates, Fauci en tête, qui seront terrorisés à l’idée qu’un Tchernobyl biologique se déroule sous leurs yeux, et qui feront tout pour construire et inventer une autre histoire à l’intention du public, en mettant tous leurs alliés à contribution, car toute sortie officielle du dogme du-virus-naturel-qui-ne-provient-pas‑d’un-laboratoire-chinois ouvrirait une boite de pandore tant diplomatique que bureaucratique.
Quand le coup ne vient pas des Trumpistes
L’article de Vanity Fair entre dans les antichambres du castel Fauci. Il est remarquablement documenté, ce qui est étonnant de la part d’un organe si profondément hostile à Trump ou aux républicains. De même les milliers de pages de courriels désormais publiques ont été obtenues, souvent certes caviardées, au titre de la loi sur la liberté de l’information par trois médias « hostiles » : CNN, le Washington Post, BuzzFeed. Quant au Wall Street Journal, proche des archéo-républicains, il s’est focalisé sur les arguments en faveur de l’explication du virus manipulé en laboratoire, au moment où un rapport commandité par le Département d’État (sous Mike Pompeo) vient d’être rendu par le Lawrence Livermore Laboratory, qui confirme la plausibilité de la thèse. Recommandation est faite au ministère d’investiguer plus avant. D’autant que le Wall Street Journal, dans un autre article, révélait que 3 scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan avaient été hospitalisés en novembre 2019. Ils présentaient les symptômes analogues à ceux de la COVID.
De son côté, Facebook ne va plus censurer l’affirmation selon laquelle le virus de la COVID est le résultat d’une manipulation humaine. Ce qui, d’une certaine façon porte atteinte à la crédibilité (encore une fois?) du journal médical The Lancet. Ce journal avait en effet gravé la Pravda dans le marbre, le 19 février 2020, en publiant une tribune signée par vingt-sept scientifiques, promouvant la thèse de l’origine naturelle du virus, et dénonçant le complotisme de toute autre thèse.
Voir notre article sur les changements de pied des médias de grand chemin sur l’origine du virus https://www.ojim.fr/verite-du-jour-verite-du-lendemain/
Potentialisation fonctionnelle du virus : quand la star redevient bureaucrate
Voici quelques questions en ce moment débattues, qui irritent profondément le docteur Fauci, star des médias :
Y a‑t-il eu, oui ou non, une trahison d’Obama par la bureaucratie ? Obama avait suspendu en 2014 tout financement public de recherche portant sur la potentialisation de super-virus (« gain of function »), autrement dit sur la modification génétique de virus naturels pour les rendre considérablement plus contagieux et nocifs. Cette recherche proposait d’utiliser —en laboratoire— lesdits super-virus afin de développer des vaccins. Ce que beaucoup de scientifiques considéraient comme très dangereux. Or, il semble que cette recherche ait été sous-traitée à Wuhan par Fauci, champion tenace de cette technologie. De plus, dans les premiers mois de la non-administration Trump, le lobby du « gain of function » obtenait la restauration du financement de ces recherches aux États-Unis.
Y‑a-t-il eu une fuite d’un virus financé par la bureaucratie américaine, que n’auraient pas su gérer les équipes chinoises? C’est la thèse du sénateur John Kennedy (aucun rapport avec JFK) et du sénateur Rand Paul. Kennedy semble dénoncer l’incompétence ou la naïveté de Fauci vis-à-vis de ses amis chinois. Ce qui complète une analyse similaire du sénateur Rand Paul, lui-même médecin et survivant de la Covid, qui a souvent malmené Fauci en commission parlementaire, au point de recevoir des menaces de mort.
Quand le bureaucrate devient scénariste
Il n’est donc pas étonnant que la bureaucratie sanitaire, Fauci en tête, ait tout fait pour étouffer dans l’œuf toute curiosité quant à l’origine du virus, usant de deux leviers majeurs, The Lancet (voir plus haut) et Facebook, afin de créer un effet d’entrainement sur les rouages de l’État profond, puis de déclencher la censure de toute opinion dissidente. Ce qui peut poser un grave problème à Facebook, selon le sénateur Ted Cruz. Car Zuckerberg avait initialement approché Fauci pour mettre en place des stratégies communes (notamment pour commencer une base de données), qui se sont ensuite traduites en censure, jusqu’à l’abandon de celle sur le sujet Wuhan tant de la part du gouvernement que de Facebook, ce qui implique une collusion directe de la plateforme avec « l’administration Fauci ». Autrement dit Facebook prêterait le flanc à des recours collectifs qui pourraient lui coûter très cher, la compagnie n’ayant pas servi ses actionnaires et ses clients mais le pouvoir.
Quand le scénariste veut publier un livre
Fauci devait sortir en octobre un livre d’autosatisfaction avec le National Geographic (chez Barnes and Nobles). Travaillant quarante-huit heures par jour, terrassant le dragon covidien, parlant quotidiennement sur toutes les chaînes de télévision (les bonnes), il a pu trouver le temps de rédiger son testament managérial, tout comme son ami Cuomo.
Pas de chance ! Amazon et son éditeur ont interrompu toute activité de pré-markéting et de précommandes, du fait du remue-méninges en cours.
Fauci fera-t-il l’objet d’attaques sordides comme son ami Cuomo, jadis dieu et désormais démon, homme à fort potentiel présidentiel qui pourrait nuire à Kamala Harris? Fauci est nerveux, ainsi que ses amis, car les États-Unis étant ce qu’ils sont, un risque demeure pour lui-même comme pour le cartel sanitaire : celui, monumental, de procès au civil comme au pénal, lancés par les malades ou familles des victimes. La foule de détails révélés dans les courriels, et l’apparente étroitesse d’une caste bureaucratique comme de sa star, qui semblait de surcroit faire allégeance à une puissance étrangère au plus fort de la crise, pour ensuite se soumettre au lobby pharmaceutique, pourraient faire la fortune des avocats.
Qu’on se rassure, Fauci a trouvé la formule qui fera taire ses adversaires : attaquer Fauci c’est attaquer la science, c’est attaquer la vérité. Infaillibilité pontificale?
Drain the swamp
Que l’on aime Fauci ou non, que l’on haïsse Trump ou non, il est difficile aujourd’hui, à la lecture des courriels comme des articles précités, de nier l’existence du marécage américain. Trump lui avait déclaré la guerre, et le Swamp/Marécage l’a mis K.O. debout sur un nouveau terrain de jeu : le sanitaire. Il n’en reste pas moins que ces échanges et articles nous démontrent la force des lobbies sanitaires, publics ou privés, ainsi que leur affection inconditionnelle à l’égard de la Chine, championne du soft-power.
Alors, qui profitera de l’opération? À suivre…