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Apologie de la drogue dans « Plus belle la vie » : le CSA appelle France 3 à la prudence

4 avril 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Apologie de la drogue dans « Plus belle la vie » : le CSA appelle France 3 à la prudence

Temps de lecture : 2 minutes

Le CSA a décidé de ne pas sanctionner France 3 après la diffusion d’un épisode de « Plus belle la vie » expliquant comment rouler un joint, se contentant d’un simple « appel à la prudence ».

On sait depuis longtemps que « Plus belle la vie », la série phare  de France 3, est tout sauf neu­tre idéologique­ment. Il y a un an, Jean-Yves Le Naour pub­li­ait un livre, ébahi et ravi d’y voir « des jeunes filles avorter, des homo­sex­uels en veux-tu en voilà, une apolo­gie de l’amour libre et du métis­sage, des plaidoiries pour les sans-papiers, etc. » « Au cen­tre du réc­it on trou­ve le vivre-ensem­ble, le rejet du com­mu­nau­tarisme, la pro­mo­tion de ce qu’on appelle la “diver­sité”, et ce n’est pas un hasard si la plu­part des cou­ples de “Plus belle la vie” sont mixtes », écrivait l’historien (Plus belle la vie. La boîte à his­toires, PUF, 2013). Sous cou­vert de diver­tisse­ment, c’est bien une idéolo­gie que sert quo­ti­di­en­nement la série.

Le 3 mars dernier, un épisode expli­quant en détail com­ment rouler un joint a crée la polémique. La prési­dente de la Mis­sion inter­min­istérielle de lutte con­tre les drogues et les con­duites addic­tives (Milde­ca), Danièle Jour­dain-Men­ninger, avait alors saisi le Con­seil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour savoir si l’épisode était « con­forme » à une délibéra­tion du 17 juin 2008 de ce même CSA, délibéra­tion qui recom­mandait dans les pro­grammes de fic­tion « de ne mon­tr­er une prise de drogue illicite que lorsque le scé­nario le jus­ti­fie et de veiller à ce que ce dernier ne soit pas inci­tatif, notam­ment vis-à-vis des jeunes téléspec­ta­teurs ».

Mais le CSA, que l’on a con­nu plus sévère, a estimé ces jours-ci qu’« au regard de la lib­erté de créa­tion des créa­teurs », cette séquence « restait dans les lim­ites de ce que la recom­man­da­tion du 17 juin pou­vait per­me­t­tre d’admettre ». Il a cepen­dant décidé « d’appeler l’attention du prési­dent de France Télévi­sions sur la néces­saire pru­dence qui doit s’attacher au traite­ment des sujets relat­ifs aux drogues illicites dans les fic­tions », comme il le pré­cise dans un cour­ri­er adressé à la Milde­ca qui de son côté « prend acte » de cet avis et se déclare sat­is­fait de ce sim­ple rap­pel à la prudence.

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