La fermeture possible de LCI suscite-t-elle un inexplicable élan de solidarité, ou a‑t-on affaire à des tentatives de pression sur le CSA ?
Après BFMTV et i>Télé, qui ont proposé aux Sages de reprendre deux tiers des salariés de LCI si le Conseil refusait son passage sur la TNT gratuite, c’est désormais les propriétaires du groupe Le Monde qui se manifestent.
« Les actionnaires majoritaires du Monde mènent cette réflexion depuis quelques semaines dans l’hypothèse où le CSA déciderait de laisser LCI en payant. Puisque les actionnaires de cette chaîne ont déclaré publiquement leur intention de fermer LCI, les actionnaires du Monde pourraient le cas échéant formaliser une offre de reprise dans un délai court », explique dans Le Figaro Louis Dreyfus, le président du directoire du groupe Le Monde.
Le trio Bergé-Niel-Pigasse pourrait ainsi étoffer son porte-feuille médiatique, alors qu’il détient déjà Le Monde et Le Nouvel Obs en qualité d’actionnaire majoritaire.
Pour Nonce Paolini, le patron du groupe TF1, il s’agit d’une « tentative inacceptable dont le seul but est de troubler la sérénité du CSA au moment de sa prise de décision ». Pour mettre fin à la surenchère (qu’il avait lui-même lancée ?), Nonce Paolini a affirmé que LCI n’était pas à vendre.
Et ce dernier de dénoncer des « manipulations détestables » avant de mettre en avant la connexion entre Alain Weill, patron de NextRadioTV (BFMTV) et Xaviel Niel. En effet, Weill siège au conseil d’administration d’Iliad, société fondée par… l’actionnaire du Monde.