Comme notre article sur les difficultés d’Europe 1 le laissait prévoir, Nikos Aliagas quitte Europe 1. En parallèle et pour des raisons différentes Ardisson quitte C8 du groupe Canal + et interrompt son émission « Salut les terriens ».
Aliagas, un CDD non renouvelé
Après la catastrophe industrielle de la matinale de Patrick Cohen (débauché de France Inter où sa matinale cartonnait), Arnaud Lagardère avait parié sur un « professionnalisme people » avec l’animateur Nikos Aliagas. La lune de miel n’aura duré qu’un an, Aliagas ne prolonge pas l’aventure et présente ce départ comme « sa décision ». Démentant la situation difficile de la chaine comme raison de son départ, il invoque la fatigue devant une charge de travail trop lourde et le désir de voir plus souvent sa famille.
Très proche de Laurent Guimier, il a peut-être payé le prix de cette proximité tant ce dernier – encore en arrêt-maladie à la mi-juin 2019 – semble en sursis. Aliagas continuera sa collaboration avec TF1 à travers The Voice, 50 minutes inside, La Chanson de l’année.
Ardisson, les terriens ne décolleront plus
Thierry Ardisson et les « Terriens » étaient devenus depuis 13 ans une institution sur les chaînes de Vincent Bolloré. Bolloré a estimé que le retour sur investissement n’était pas suffisant en proposant de diminuer le moitié la rémunération du producteur pour le même cahier des charges. Comme le dit l’intéressé « Quand le propriétaire du groupe auquel vous livrez une émission depuis 13 ans vous demande la même chose pour la saison suivante pour la moitié du prix, et que ce n’est pas négociable, vous êtes viré ».
Refusant « d’accepter l’inacceptable », l’animateur revendique un style culturel susceptible d’attirer à la fois Houellebecq et Valérie Lemercier, refusant implicitement les émissions de pur divertissement style Hanouna. In cauda venenum, il cite un directeur de télévision auquel il demandait si ses enfants regardaient les émissions de téléréalité de la chaîne qu’il présidait. Réponse indignée « Pas question ».