Il ne s’agit pas de vendre des bouquets de violettes à la bonne saison ou des cravates sur un étal dans le métro. Non, ce sont les actions du gentil Arnaud qui finiront peut-être dans les poches du tout aussi gentil Bolloré, moyennant quelques écus, mais pas tout de suite.
Encore un instant Monsieur le bourreau
Après avoir fait rentrer deux requins dans le marigot, la cigale Arnaud Lagardère à l’automne se trouva fort dépourvu et contraint de renoncer au contrôle de son groupe. Au bénéfice de Vivendi qui lance une OPA sur le groupe Lagardère.
Devant la commission du Sénat sur la commission du Sénat, où avaient planché Arnault et Bolloré, gentil Arnaud (avec un D final) avait assuré, la main sur le cœur, qu’il n’apporterait pas ses titres à l’OPA lancée par Bolloré sur le capital de son groupe.
Oui, mais…
Arnaud Lagardère dispose d’environ 16 millions de titres dont une bonne partie (environ 14 millions) sont nantis auprès du Crédit Agricole comme collatéral de ses emprunts auprès de la banque. Arnaud – infirmant ce qu’il avait dit au Sénat – s’est déclaré prêt à en apporter une partie à Bolloré, mais pas tout de suite. Il ne participera pas à l’offre initiale mais déclare vouloir apporter la majorité de ses titres au plus tard fin 2023 avec la garantie d’un prix plancher… et la possibilité d’un gain si le cours de l’action remonte.
Au cours du jour ses actions valent environ 400M€, de quoi couvrir ses dettes auprès du Crédit Agricole. Un dividende d’environ 8M€ est annoncé au titre de l’exercice 2022 et au moins le double pour 2023. La cigale Arnaud a encore un peu de blé et de millet pour voir venir… après avoir démantelé le groupe construit par son père.
Voir aussi : Infographie : le groupe Lagardère